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Frontières fermées : l’appel à l’aide d’une famille algérienne bloquée en Tunisie

Frontières fermées : l’appel à l’aide d’une famille algérienne bloquée en Tunisie

Le drapeau de la Tunisie. (Imae Par giumas / Adobe Stock)

La fermeture des frontières aériennes, depuis plus de six mois à cause de l’épidémie du Covid-19, a tourné au cauchemar pour certains Algériens bloqués à l’étranger. C’est ce qui est arrivé à la famille Ferraz d’Ain Touta dans la wilaya de Batna.

Partis en Turquie, avant le confinement, afin de soigner leur fils, Baraa, victime d’une malformation congénitale au bras droit, les parents sont toujours bloqués en Tunisie pays qu’ils ont rallié à la fin de leur séjour sur le sol turc. Un choix par défaut en raison de la fermeture des frontières.

Le père du petit garçon interpelle les autorités via une vidéo sur les réseaux sociaux. « On nous a signifiés l’interdiction d’entrer en Algérie. Je ne comprends une chose. La Tunisie voisine nous a autorisés à rester sur son sol dans le cadre du transit. Et l’Algérie, qui est notre pays, ne nous pas laissés entrer ? », se désole amèrement, Brahim Ferraz, le père de famille.

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Un cas d’urgence

Il tient à rappeler que la raison qui l’a contraint à quitter le pays est un cas d’urgence. « Je ne suis pas parti pour faire du tourisme ou me distraire. Je suis parti soigner mon fils », explique Brahim qui conjure les autorités afin de lui trouver une solution. « Les autorités de mon pays ne me laissent pas rentrer ? Que vais-je devenir. Je vais rester en Tunisie laissé à mon compte ? », se demande-t-il.

La situation urge d’autant que, rappelle-t-il, son fils a besoin de suivi et d’analyses médicales.

Malheureusement, le cas de la famille Fezzaz est loin d’être isolé. Des centaines d’autres Algériens se trouvent dans des situations similaires, voire plus graves.

« Certains cas urgents ont été interdits d’embarquer dans les avions réservés au rapatriement. Ils avaient des parents qui étaient entre la vie et la mort », déplorait le 20 septembre dernier, le député de l’émigration Noureddine Belmeddah dans un entretien au site TSA. « L’Algérie n’est pas prête à sacrifier la santé et la sécurité de ses citoyens, mais il y a des Algériens qui doivent rentrer au pays », avait-il souligné.

« Il faudrait probablement trouver des solutions humanitaires… »

Pour Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique Covid-19, des solutions devraient être trouvées pour les cas prioritaires notamment les Algériens partis à l’étranger pour des soins.

« Il faudrait probablement trouver des solutions humanitaires à ces personnes pour leur permettre de rentrer sous couvert de conditions sanitaires précises. La situation devrait être au cas par cas », explique-t-il.

« Il est clair que l’Algérie a fait un véritable blocus en particulier sur ses lignes aériennes, et qui nous a donné les résultats que l’on sait (NDLR : un baisse des cas de contaminations au Covid-19).  Maintenant, s’il y a des cas particuliers, l’Etat devrait se pencher sur ces cas », ajoute-t-il.

En dehors de ces cas, Dr Bekkat Berkani, est formel : « En tant que membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie du Covid-19, il n’est pas question de dilapider le capital de la situation positive par rapport à l’épidémie ». Il assure que les Algériens partis se soigner à l’étranger ne sont pas nombreux. « Il n’y en a pas beaucoup », souligne-t-il.

Pour lui, cette brèche ne devrait pas être le prétexte pour une réouverture des frontières. « Nous n’avons pas intérêt au nom de ces exceptions à avoir des centaines voire des milliers d’exceptions, ça c’est clair », conclut-il.

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