Alors qu’il est perçu depuis des décennies comme une destination privilégiée pour les étudiants et les travailleurs algériens, le Canada ferme désormais ses portes à l’immigration.
L’immigration a effectivement atteint des records ces dernières années, et la nouvelle politique du pays entend bien briser cette dynamique.
Le Canada, destination d’immigration majeure pour les Algériens
Le Canada est certainement l’un des principaux pays d’accueil des Algériens hors France. Selon Statistique Canada, près de 73.770 personnes d’origine algérienne y vivaient en 2021, et les chiffres sont en constante hausse.
Les données de la plateforme officielle « Immigration.ca » indiquent qu’en 2024, 8.255 ressortissants algériens ont obtenu la résidence permanente, contre 6.175 en 2022.
Du côté des étudiants, l’Algérie figure parmi les origines les plus représentées, avec une augmentation du nombre d’Algériens dans les universités canadiennes de 7.480 en 2022 à 13.335 en 2023, d’après ApplyBoard.
Plus globalement, le Canada a accueilli plus de 1,27 million de nouveaux arrivants en 2023, un record depuis 1957, souligne France 24. Mais en 2025, le pays prend un virage inédit.
Le Premier ministre Mark Carney a annoncé « un gel des objectifs d’accueil et la fermeture de certains programmes de régularisation », ajoute la même source. Un frein qui porte un coup à l’émigration algérienne, une des communautés d’immigration les plus dynamiques au Canada.
Pourquoi le Canada change de politique migratoire ?
Que se passe-t-il pour que le Canada change une politique qui a fait sa renommée à travers le monde ? Le contexte économique et social actuel rebat les cartes.
Selon France 24, environ 58 % des Canadiens trouvent que l’immigration est « trop importante ». Or, ils n’étaient que 27 % à partager ce point de vue en 2022.
Le nouveau gouvernement Carney justifie cette décision par la crise du logement, des services publics dépassés, et l’augmentation du nombre de sans-papiers, estimés à plus de 500.000.
Pour les Algériens, la fermeture des programmes d’immigration, notamment pour les travailleurs étrangers temporaires (PTET), est un sérieux coup d’arrêt à des milliers de projets d’installation au Canada.