Les douaniers relevant de l’aéroport international d’Alger ont procédé dimanche 21 septembre à la saisie d’une grosse somme en euro sur un voyageur.
En Algérie, la fausse déclaration de devises lors d’un voyage à l’étranger constitue un délit sévèrement puni par la loi. Et malgré la vigilance constante des douaniers, certains voyageurs tentent régulièrement de dissimuler des sommes en devises non déclarées.
Selon le journal Ennahar qui rapporte l’information ce lundi 22 septembre, le voyageur a dissimulé la coquette somme de 120.000 euros dans ses bagages, visiblement dans l’espoir de la transférer illégalement vers la Turquie.
120.000 euros cachés dans ses bagages
Et pour échapper aux contrôles de la douane, il a eu recours à une ingénieuse méthode de dissimulation, en prenant le soin de répartir la somme sur trois sacs en plastique placés dans ses bagages. Mais à l’issue d’une fouille approfondie de la valise, les douaniers ont découvert la somme.
Le voyageur n’était pas en possession du document bancaire l’autorisant à détenir cette somme. À la sortie du territoire national, si la valeur du montant transporté est supérieure à 7.500 euros, le voyageur doit obligatoirement présenter une autorisation de change de la Banque d’Algérie.
Une peine de 6 mois de prison avec sursis
En l’absence de ce document, le transfert d’une telle somme devient illégal. Le passager a donc été arrêté et présenté devant le tribunal de Dar El Beida territorialement compétent conformément à la procédure de comparution immédiate.
Poursuivi pour infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger, le voyageur a nié les faits qui lui sont reprochés, affirmant avoir déclaré la somme à la banque, mais qu’il a oublié l’autorisation de change chez lui.
À l’issue de l’audience, le procureur de la République près le même tribunal a requis une peine de deux ans de prison ferme, assortie d’une amende double de la somme objet de l’infraction.
Dans son verdict, le juge a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis, assortie d’une amende de 500.000 dinars algériens. Le voyageur doit également verser une somme d’une même valeur à titre de dédommagement au Trésor public.