L’ancien ambassadeur de la France en Algérie, Xavier Driencourt, et l’ancien directeur de la PAF française, Fernand Gontier, appellent à réduire le nombre des visas délivrés aux Algériens.

Dans un texte publié ce 28 septembre 2025 dans le Journal du Dimanche (JDD), les deux anciens hauts fonctionnaires français reprennent à leur compte une proposition de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy.

Selon eux, l’ancien président français a eu une « idée intéressante » concernant la politique des visas que la France devrait adopter à l’égard de l’Algérie.

Ils font allusion à la proposition du troc évoquée par l’ancien président début septembre. Sarkozy a suggéré que Paris échange la délivrance des visas Schengen aux Algériens contre le feu vert donné par Alger aux retours des OQTF.

« Un OQTF repris contre 5 visas délivrés »

L’ancien président français a proposé d’échanger chaque « 5 ou 10 visas » contre chaque ressortissant algérien en situation irrégulière en France que l’Algérie accepte de reprendre. Les deux ex-hauts fonctionnaires, signataires de ce texte, semblent adhérer pleinement à cette idée.

Sarkozy avait accusé l’Algérie, dans son entretien accordé au Figaro début septembre, de ne plus reprendre aucun ressortissant en situation irrégulière depuis janvier, rappelant que Paris accorde, quant à elle, environ 250.000 visas par an aux Algériens.

Pour Xavier Driencourt et Fernand Gontier, la proposition de Sarkozy tient la route dans le sens où elle permet de réguler ce qu’ils appellent les « flux entrant » et « flux sortant » des ressortissants algériens en France.

La proposition se concentre sur les Algériens

Driencourt et Gontier estiment qu’une telle décision va inciter Alger à coopérer davantage sur le dossier des OQTF, en plus de réduire le nombre d’Algériens qui arrivent en France avec un visa touristique et qui restent dans le pays de manière irrégulière après l’expiration de la durée de leur séjour.

Curieusement, les deux anciens hauts fonctionnaires français se concentrent dans leur texte sur l’Algérie, sans inclure d’autres pays, comme la Tunisie ou le Maroc, qui ont pourtant de nombreux ressortissants sous OQTF. La France compterait environ un million d’étrangers en situation irrégulière sur son territoire, et ils sont loin d’être tous des Algériens.

La proposition des deux hauts fonctionnaires français n’est donc qu’une énième attaque envers l’Algérie, vu que leur appel à réduire les visas délivrés aux Algériens vise à susciter le mécontentement au sein de ces demandeurs tout en faisant porter le chapeau aux autorités algériennes, accusées de traîner sur le dossier des OQTF.

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