Le Projet de loi de finances (PLF 2026) a relancé le débat autour du Certificat de changement de résidence (CCR), notamment concernant la possibilité qui pourrait être donnée aux Algériens de l’étranger d’importer une voiture de moins de 5 ans.

En apparence avantageuse, cette mesure soulève une question : est-ce qu’il faut déménager définitivement en Algérie pour en bénéficier ?

Le CCR, un changement de taille pour la diaspora

Le PLF 2026, adopté en Conseil des ministres le 5 octobre dernier, introduit une modification du Code des douanes.

Selon l’article 122, les nationaux immatriculés auprès des représentations consulaires peuvent désormais « procéder au dédouanement des moyens de transport de moins de 5 ans d’âge » lors de leur changement de résidence.

Autrement dit, si l’article est voté, un membre de la diaspora qui décide de « déménager » en Algérie pourra, à partir de janvier 2026, importer une voiture d’occasion sans payer de droits de douane, à condition qu’elle n’ait pas plus de 5 ans. Actuellement, le CCR offre la possibilité d’acheter un véhicule neuf sans payer des droits de douane.

Pour certains, ce « retour définitif » reste flou, d’autant qu’il n’est possible de profiter du CCR qu’une seule fois. Sur les réseaux sociaux, on se demande si bénéficier du CCR signifie devoir quitter son pays de résidence et renoncer à son titre de séjour.

Que signifie réellement le « retour définitif » ?

Noreddine Belmeddah, ancien député représentant la communauté algérienne à l’étranger et ex-président de la Commission des affaires étrangères à l’APN, a tenu à clarifier la situation.

Dans une publication sur sa page Facebook, il écrit ce dimanche 12 octobre : « Le retour définitif, ou ce qu’on appelle le déménagement, n’est en réalité qu’un terme ou une procédure administrative permettant au ressortissant algérien établi à l’étranger de bénéficier des avantages liés à sa carte consulaire, notamment l’exonération des droits de douane, un privilège accordé une seule fois dans sa vie ».

L’ancien député de la diaspora affirme qu’en aucun cas « il n’est demandé à l’émigré de renoncer à sa carte de séjour ni à la nationalité du pays où il réside, et il n’est pas non plus tenu de quitter ce pays, lui ou sa famille ».

En clair, il s’agit d’une « formalité administrative ». Les membres de la diaspora, « après avoir bénéficié des dispositions relatives au déménagement, peuvent se réinscrire normalement auprès du consulat ».

Ainsi, « déménager » ne signifie pas tirer un trait sur sa vie à l’étranger, simplement remplir une procédure nécessaire pour profiter de l’exonération douanière. Voilà qui rassure les Algériens de la diaspora qui pourraient craindre un retour irréversible.

Categorized in:

Divers,
Â