Contrairement à son prédécesseur, Bruno Retailleau, le nouveau ministre français de l’Intérieur ne cherche pas à abroger l’accord franco-algérien de 1968. Du moins, pour l’instant.

En pleine crise diplomatique entre la France et l’Algérie, l’ancien locataire de la Place Beauvau avait demandé à maintes reprises la remise en cause de cet accord qui régit le séjour des Algériens en France.

Plus récemment, deux députés du parti d’Emmanuel Macron, Mathieu Lefèvre et Charles Rodwell, ont rédigé un rapport parlementaire, proposant de remettre en cause l’accord de 1968, et « les dérogations » qu’il accorderait aux ressortissants algériens en matière d’obtention de titres de séjour et d’avantages sociaux.

Accord franco-algérien de 1968 : « Pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour »

Intervenant ce dimanche 19 octobre à l’émission Questions politiques de France Inter, Laurent Nuñez a évoqué l’accord franco-algérien, se disant défavorable à une renégociation, sans le dénoncer.

« Je ne me prononce pas sur cet accord, à ce stade, à date, il y a cet accord, il fonctionne. Il n’est pas complètement parfait, ça je vous le concède, mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour », affirme le ministre de l’Intérieur, selon des propos rapportés par les médias français.

À propos de la question migratoire, Nuñez a assuré qui compte suivre la même voie, avec l’objectif « de continuer à augmenter les reconduites coercitives, qui ne cessent d’augmenter dans notre pays ».

« Je vais veiller à ce qu’on continue à faire augmenter significativement ces éloignements forcés », y compris vers l’Algérie, dit-il.

« Il faut reprendre le dialogue avec les Algériens »

À propos de la crise avec l’Algérie, le nouveau locataire de la Place Beauvau affirme qu’il faudra qu’il y ait « un bouger dans les discussions ». Et pour se démarquer de la politique de son prédécesseur, il ajoute : « Moi je suis ministre de l’Intérieur, ma préoccupation c’est la sécurité de nos concitoyens ».

À ce propos, il affirme qu’il ne comprend pas que la tension qu’il y a actuellement avec l’Algérie « fait qu’on n’a plus de relations sécuritaires avec eux, plus d’échanges sécuritaires. Je peux vous dire que pour un ministre de l’Intérieur, c’est un problème, c’est un gros problème ! ».

Le successeur de Bruno Retailleau estime d’ailleurs qu’il faut reprendre le dialogue avec les Algériens sur les questions de sécurité et d’échanges d’informations. « Je veillerai à ce qu’à un moment on reprenne langue à un niveau technique, à un niveau sécuritaire, ça me paraît important », souligne-t-il.

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