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Aéroports français : ce qui va changer pour les voyageurs algériens
Après 1 an de paralysie, une des nombreuses conséquences de la pandémie sur notre quotidien, le trafic aérien a repris vie au printemps dernier, mais non sans séquelles.
Phénomène sans précédent dans l’histoire du voyage : le Pass sanitaire (ou vaccinal, selon les pays) a fait son apparition, et avec lui le contrôle obligatoire des documents de chaque voyageur qui mobilise du temps et du personnel.
Cette nouvelle organisation a entraîné un engorgement des aéroports lorsqu’une frontière est franchie, car il faut gérer une foule de voyageurs et la vérification des papiers prouvant leur aptitude à circuler sans danger pour la santé de tous. On ne compte plus les vols retardés, les énormes files d’attente et les passagers qui ne dissimulent pas leur agacement.
Contrôle des voyageurs en France : bientôt un nouveau système
Un chaos observé notamment cet hiver et que les professionnels craignent de voir se reproduire cette année suite à l’annonce par Bruxelles d’un renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’Union Européenne.
Le 25 janvier, de nouvelles dispositions ont été actées parmi lesquelles un système de contrôle électronique des entrées et des sorties appelé EES qui va entrer en vigueur cette année.
Autrement dit, si vous voyagez au départ de l’Algérie vers la France ou inversement, cette nouvelle étape obligatoire du parcours voyageur va allonger votre temps d’attente lors de votre passage devant la Police aux frontières.
Aéroports français : des bornes d’enregistrement automatiques
Concrètement, l’EES sont des bornes électroniques implantées juste avant le passage d’une frontière. Chaque passager non ressortissant de l’Union européenne et en provenance d’un pays extérieur à l’espace Schengen devra s’y enregistrer pour pouvoir ensuite se présenter au contrôle de police. Et le processus est le même pour sa sortie.
L’objectif de ce système est de détecter les visas expirés et d’accéder à l’historique des déplacements du voyageur pour mieux lutter contre le terrorisme, entre autres.
Lors de l’assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes étrangères basées en France qui a eu lieu il y a quelques jours, son président Jean Pierre Sauvage s’est montré préoccupé, rapporte le journal français La Tribune.
Selon lui, la fluidité du trafic aérien est déjà malmenée par la réduction d’effectifs de la Police de l’air et des frontières, et l’arrivée de l’EES risque de compliquer davantage une situation très tendue.
D’après les déclarations du président Emmanuel Macron, le ministère de l’Intérieur envisage de faire intervenir des agents civils en contrat de 35h pour venir prêter main forte à la Police aux frontières.
Repoussée à septembre, la mise en place des EES va donc nécessiter beaucoup de patience, surtout lors des périodes chargées en termes d’affluence. Sans oublier qu’à l’horizon se profilent les Jeux Olympiques 2024, qui vont se dérouler à Paris. D’ici là, les acteurs du transport aérien espèrent arriver à un fonctionnement optimal et simplifié.