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Air Algérie : pourquoi la fermeture des frontières risque de durer

Air Algérie : pourquoi la fermeture des frontières risque de durer

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Björn Wylezich - stock.adobe.com)

Depuis ce lundi 1er mars, aucun voyageur n’est autorisé à entrer en Algérie. Les vols de rapatriement de la compagnie Air Algérie sont suspendus pour une période d’au moins un mois. Désormais, seuls les vols au départ d’Algérie sont autorisés.

Le dernier vol Air Algérie a décollé hier soir à 23h36 de l’aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle. Au total, la compagnie aérienne algérienne a opéré cinq vols dimanche, tous en Airbus A330-200, un avion qui dispose d’une capacité de 263 sièges.

Pour les deux derniers jours de son programme de rapatriement, Air Algérie avait renforcé ses vols au départ de Roissy Charles de Gaulle. Elle a opéré cinq vols le samedi et cinq autres le dimanche.

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Des milliers d’Algériens toujours bloqués à l’étranger

Air Algérie n’a pas encore fourni un bilan chiffré de l’opération de rapatriement qui a débuté le 23 décembre dernier, avec objectif affiché le rapatriement de 25.000 personnes inscrites sur les listes de rapatriement. Mais le programme a été fortement réduit dès le 10 janvier pour se limiter à des vols au départ de Paris. L’objectif des 25.000 n’a sans doute pas été atteint.

Des milliers de personnes restent encore bloquées à l’étranger et des milliers d’autres sont contraintes d’annuler des voyages essentiels à l’étranger.

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A présent les interrogations portent sur une éventuelle reprise des vols de rapatriement alors que les frontières de l’Algérie sont fermées depuis le 17 mars 2020, soit presque une année. Mais cette fois les choses sont parties pour durer, au moins pour deux raisons.

1.    L’apparition du variant anglais en Algérie. Même si les autorités n’ont donné aucune explication, la décision de suspendre tous les vols passagers entrants semble directement liée à l’apparition, la semaine dernière, de deux cas du variant anglais en Algérie.

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L’apparition du variant anglais a donné raison à ceux qui sont opposés à l’organisation de vols de rapatriement. Ils ont désormais un argument supplémentaire : les tests PCR exigé aux passagers en provenance de l’étranger sont inefficaces. Tant que la situation sanitaire n’est pas stabilisée en Algérie et dans les pays du voisinage, une reprise des vols semble peu probable.

Hier dimanche, lors du Conseil des ministres, le président Tebboune a ordonné « le maintien des mesures préventives prises, en particulier la fermeture des frontières et de l’espace aérien au vu de la conjoncture sanitaire mondiale marquée par la propagation de variants du nouveau Coronavirus »

2.    Le retard important dans la campagne de vaccination. Officiellement, l’Algérie a entamé sa campagne de vaccination contre le covid-19, le 31 janvier dernier. Mais dans les faits, l’Algérie n’a reçu qu’un total de 300.000 vaccins : 50.000 Spoutnik V, 50.000 AstraZeneca et 200.000 offerts par la Chine.

Sachant que chaque patient a besoin de deux doses, les quantités reçues permettront au mieux de vacciner 150.000 personnes. C’est très peu. D’importantes quantités sont attendues dans les prochains jours, mais rien n’indique que la campagne va s’accélérer.

Or, la réouverture des frontières et la reprise des vols réguliers sont étroitement liées à la campagne de vaccination. Tant que l’Algérie n’aura pas immunisée une grande partie de sa population, elle ne pourra rouvrir ses frontières et les déplacements de ces citoyens seront limités, surtout si le passeport vaccinal est mis en œuvre.

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