À l’aéroport d’Alger, un vol Air Algérie ne s’est pas déroulé comme prévu. Présent parmi les passagers, un député a raconté sa mésaventure.
Son témoignage, publié ce week-end sur Facebook, suscite une vive polémique et un élan de soutien de la part de ses collègues parlementaires.
L’incident a également permis de remettre à la surface les problèmes liés aux retards enregistrés sur les vols Air Algérie. « L’incident a commencé avec un retard de plus de trois heures. Tous les vols intérieurs d’Air Algérie étaient touchés par des retards », témoigne le député dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
« Air Algérie ne se porte pas bien […] Les Algériens sont patients, parce qu’ils n’ont pas le choix », affirme-t-il, ajoutant qu’une fois à l’intérieur de l’avion, une passagère malade « s’est évanouie » à cause d’une « crise d’asthme aiguë », faute de climatisation.
« Nous étions dans un ATR, avec 62 passagers, sans climatisation », souligne-t-il. Après avoir réclamé de descendre de l’avion, la tension est montée d’un cran sur le tarmac de l’aéroport.
Le député a voulu « accomplir son devoir »
Les voyageurs ont vécu un véritable calvaire. « Des enfants ont suffoqué, des femmes se sont évanouies dans un avion sans climatisation », fait savoir le député Abdelouahab Yagoubi dans un post publié sur Facebook.
Dans ce même post, le parlementaire dévoile que son collègue, Ben Alia, n’a pas hésité à « accomplir son devoir » de représentant du peuple, et ce, en demandant une « intervention urgente pour éviter le pire ».
« Mais au lieu de l’écouter, la réponse (des autorités) était des tentatives d’arrestation et une interdiction d’embarquer », indique Yagoubi qui estime qu’il s’agit là « d’une démarche qui ne fait honneur à aucune institution et qui ne traduit nullement l’autorité de l’État ».
Vague de solidarité chez les députés
Cet incident a fait réagir plusieurs autres députés, notamment celui des Algériens de France, Tawfiq Khedim, qui a exprimé son « soutien pour le député Ben Alia qui a dit non au fiasco d’Air Algérie qui se poursuit depuis plusieurs mois ».
Ce député de l’immigration indique qu’il a lui-même constaté, à travers plusieurs plaintes qu’il avait reçues, « une médiocrité flagrante » dans les services d’Air Algérie.
Il parle notamment de « retards en série » ainsi que « d’absence du sens de la responsabilité ». « Ajoutez à cela les tarifs des billets que paient les Algériens de l’étranger pour rentrer au pays », a-t-il conclu.
Pour sa part, le député Beldjilali Ahmed a dénoncé « la loi de l’omerta » qui touche jusqu’aux parlementaires. Assurant que son collègue Ben Alia « n’avait fait que réclamer l’amélioration de la qualité des services publics et commerciaux » d’Air Algérie.
