Le navire italien Moby Corse, qui devait être affrété par la nouvelle compagnie maritime algérienne l’Aurès, ne sera finalement pas déployé sur les lignes de transport de voyageurs vers l’Algérie.
L’annonce de l’arrivée de la compagnie l’Aurès SARL sur le marché du transport maritime algérien avait été faite au début de l’année en cours. L’information a été par la suite confirmée par le PDG de l’entreprise portuaire d’Alger.
Le navire Santa Cruz saisi pour vente par la justice italienne
Dans une déclaration à la presse en février dernier, le responsable avait indiqué que l’Aurès SARL devait entamer ses activités de transport de voyageurs avant la dernière saison estivale. La compagnie maritime avait même entamé les démarches pour l’affrètement du navire Moby Corse, rebaptisé Santa Cruz.
La compagnie, basée à Oran, devait lancer des traversées entre le port d’Oran et Alicante en Espagne, mais aussi à destination du port de Sète, en France. Mais le projet semble être chamboulé, visiblement à cause du navire Santa Cruz.
Le site spécialisé Le Marin a en effet rapporté ce mercredi 8 octobre que l’ancien Moby Corse, rebaptisé Santa Cruz, censé reprendre service entre l’Algérie et l’Europe pour le compte de la nouvelle compagnie, L’Aurès, a été saisi pour vente par la justice italienne.
Construit en 1978 dans l’ancien chantier danois d’Aalborg au Danemark, le navire Santa Cruz est capable de transporter 1.200 passagers et 450 voitures. Âgé aujourd’hui de 47 ans, le sort de l’ancien Moby Corse ne sera donc en Algérie, mais vraisemblablement la casse, vu son âge avancé, souligne la même source.
Santa Cruz n’aura pas une nouvelle carrière en Algérie
Revendu en 2024 par Moby à un nouveau propriétaire italien de nationalité slovène, le ferry devait être affrété par L’Aurès, moyennant des travaux d’adaptation. La compagnie algérienne aurait même payé les premières mensualités de location.
Mais depuis l’annonce de sa vente, le navire était resté bloqué au port de Gêne, en Italie, car il faisait l’objet d’une saisie par les autorités italiennes. Le tribunal de Gêne avait levé cette saisie début janvier et le navire avait été remorqué vers le chantier de réparation navale Zincaf.