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Algérie – France : voyager va-t-il devenir un luxe ?

Algérie – France : voyager va-t-il devenir un luxe ?

Par KRISTINA KUPTSEVICH / Adobe Stock

En France, un débat sur le prix “juste” d’un vol revient régulièrement dans l’actualité depuis quelques mois. L’Union nationale des compagnies aériennes françaises ((UNCAF) vient de jeter un pavé dans la marre.

L’association, qui regroupe des transporteurs aériens, demande à l’Etat français de légiférer sur les tarifs des billets d’avion. Le syndicat français propose notamment au gouvernement de fixer un prix minimum de 350 € pour les vols nationaux. Et un aller-retour à 550 € minimum en provenance ou à destination de tous les pays hors de l’Europe.

L’année 2020 a été marquée par une sédentarité inédite de l’humanité depuis au moins un demi-siècle. Les compagnies aériennes françaises veulent à tout prix rattraper le coût de cette sédentarité, en le répercutant sur les voyageurs.

Voyager à nouveau entre l’Algérie et la France, mais à quel prix ?

Cette proposition, si elle est adoptée, pourrait avoir un impact conséquent sur nos voyages. Cela pourrait signifier qu’à l’avenir, lorsque les vols reprendront entre la France et l’Algérie, les compagnies aériennes pourraient proposer un tarif de départ de 550 euros.

Par exemple, le prix d’un vol Alger-Paris, avant la crise du coronavirus, oscillait entre 200 euros, en basse saison et 800 euros en haute saison. Avec une telle politique, les billets iraient constamment vers la tendance la plus élevée.

Cette mesure conseillée par l’Union nationale des compagnies aériennes françaises, si elle est appliquée, pourrait aussi inspirer d’autres pays et rendre le prix d’un voyage en avion inaccessible pour beaucoup.

La sécurité sanitaire, un coût supplémentaire

Le tourisme en berne depuis l’an dernier va redémarrer, c’est certain avec la vaccination. Mais avec de nouvelles règles, notamment en termes de restrictions sanitaires. Elles sont devenues une norme indéfectible et régissent désormais la circulation des individus.

Depuis le début de l’année, l’ensemble de l’espace Schengen demande un test PCR négatif à l’arrivée. La Chine, elle, a choisi entre autres, l’option de la quarantaine pour les Algériens souhaitant se rendre sur son territoire.

Cette dynamique tend à se confirmer à l’avenir et dans le monde entier. Dans le but de préserver une partie de leur économie touristique, certains pays, telle que la Grèce, commencent d’ores et déjà à mettre en place un passeport vaccinal. Il sera alors demandé au voyageur d’avoir été vacciné pour pouvoir visiter le pays.

Visa Schengen : les conditions d’attribution vont-elles changer ?

Et ce, en plus du visa habituel, dont les conditions d’attributions pourraient elles aussi évoluer, vers plus de complexité. Le nombre d’octroi pourrait aussi se raréfier, comme en témoigne le nombre plus faible de visas délivrés aux Algériens par la France en 2020.

Au coût du visa, il faudra donc à l’avenir potentiellement rajouter celui du test PCR, l’obligation de vaccin, de l’auto-isolement, etc. Le test PCR obligatoire notamment a des chances de s’ancrer dans le paysage. Sachant que dans certains pays il coûte jusqu’à une centaine d’euros, on pourrait arriver à un stade où le coût global du voyage pourrait doubler.

Un tourisme plus onéreux

Le secteur touristique se prépare déjà à l’après-covid. Mais en aurons-nous les moyens ?  Parmi les fondements de cette économie, le domaine du transport aérien est au centre des préoccupations.

La stabilité financière de nombreuses compagnies aériennes a été mise à mal par l’effondrement du nombre de passagers en 2020. Certaines pourraient ne pas s’en relever. Dans ce contexte, l’augmentation du prix moyen du billet d’avion semble inévitable.

Si la pandémie persiste, ce sont toutes les infrastructures touristiques qui risquent de voir les prix s’envoler. En effet, certains restaurants, mais aussi une partie de l’offre de logement ne survivront pas à cette crise. En résulterait très certainement une possibilité de voir là aussi les prix rehausser.

Voyager pourrait devenir une pratique plus élitiste encore que ce qu’elle n’était déjà. A moins d’opérer un changement de forme de tourisme. Nous pourrions voir émerger, dans le monde d’après, des mobilités plus douces, mais aussi peut-être l’envie plus forte de visiter les merveilles de son propre pays.

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