L’annonce a été accueillie avec beaucoup d’inquiétude par de nombreux Algériens. Et pour cause : la suspension des visas D concerne plusieurs catégories de demandeurs, notamment les étudiants.
Le président Emmanuel Macron a adressé, mercredi 6 juillet, une lettre à son Premier ministre pour lui demander de prendre une série de mesures vis-à-vis de l’Algérie. Parmi ces mesures, figurent la suspension de la délivrance des visas pour plusieurs catégories de demandeurs.
Le chef de l’Etat français demande à son Premier ministre de « refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs ».
Cette dernière formation a suscité beaucoup de réactions en Algérie. Plusieurs catégories sont en effet concernées : étudiants inscrits pour la première fois dans une université français, candidats au regroupement familial, candidats le titre de séjour « Visiteur », salariés qui ont décroché un contrat de travail en France, artistes, chercheurs, bénévoles, imams détachés…
Qu’en est-il pour son application par le consulats ?
Selon nos informations, les consulats de France en Algérie n’ont pas encore reçu d’instructions concernant la mise en application de ces nouvelles directives.
Actuellement, de nombreux étudiants algériens inscrits dans les universités françaises attendent leurs visas. Seront-ils concernés par une éventuelle restriction ? La même question se pose concernant les candidats au regroupement familial qui ont obtenu le quitus de leur préfecture.
La réponse dépendra des instructions qui seront envoyées par les ministères français de l’Intérieur et des Affaires étrangères.
Mais selon le journal Le Figaro, la formation utilisée par Emmanuel Macron « ne doit (…) pas être interprétée comme un blocage systématique de tous les visas long séjour, mais plutôt comme un élargissement du pouvoir discrétionnaire du gouvernement français à certaines personnalités en fonction de la coopération algérienne ».
