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Ce qui manque le plus aux Algériens qui vivent en France

Ce qui manque le plus aux Algériens qui vivent en France

Le drapeau de l'Algérie. (Image par : Maxim Grebeshkov / Adobe Stock)

El ghorba, ce terme difficilement traduisible en français, qui se rapproche d’exil, fait frissonner tout Algérien expatrié. Son omniprésence dans la culture algérienne s’exprime partout, tant l’immigration est importante.

Cette nostalgie touche différemment chaque Algérien, mais quelles sont les choses qui leur manquent le plus ? Qu’est ce qui fait que l’on ne peut pas retrouver certaines choses en Europe, et plus particulièrement en France ?

Le contact humain 

Lorsque l’on rencontre d’autres Algériens, dans n’importe quelle ville française, le premier sujet qui est évoqué ce sont les relations sociales. La famille, souvent, bien sûr.

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Les repas partagés tous ensemble, la proximité avec ses parents. Mais aussi la famille au sens plus large, ce qui est très difficile à retrouver en France. C’est-à-dire la famille au sens algérien du terme, composée de toutes les générations, des cousins éloignés, des voisins.

De tous ceux que l’on aime et avec qui on se retrouve lors des gaâdates, ces soirées improvisées où chacun peut venir sans avoir besoin d’une invitation ou d’un rendez-vous comme en France.

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Les conversations

Outre le lien familial, la nostalgie des relations sociales du quotidien est puissante. Du plus petit village à la plus grande ville, les Algériens vivent avec leurs voisins. Dans les villes, dire bonjour à chaque habitant de la houma est primordial, chaque personne vivant dans le quartier a son rôle à jouer, son petit surnom.

On va voir le même commerçant dans son alimentation générale préférée, acheter les mêmes tomates chez le marchand qui nous a vus grandir. Même lorsque l’on sort de son quartier, critiquer l’actualité avec le taxieur, parler de météo avec la vieille dame qui attend le bus, sont autant d’interactions qui manquent cruellement aux Algériens de la diaspora.

Cet état d’esprit est très difficile à reproduire en France où l’anonymat domine, notamment dans les villes. Les relations sociales se sont appauvries avec le développement de grandes villes, si la France avait auparavant un esprit de village, il n’existe presque plus avec l’exode rural, la disparition des marchés ou des petits bars de quartiers.

Le Ramadan à l’algérienne

Ce manque est souvent plus vif au moment du Ramadan. Le mois de jeûne est si particulier en Algérie, qu’il devient impossible de le reproduire dans un pays non musulman où le rythme de vie est totalement différent.

L’adhan, les grands ftours familiaux ou avec les amis, le bruit simultané et soudain des couverts au moment du Maghreb est ce qui manque le plus aux Algériens de l’étranger.

Même si dans beaucoup de quartiers algériens de France on tente de recréer l’ambiance ramadanesque du pays, comme à Barbès à Paris, Noailles à Marseille ou encore la Guillotière à Lyon. Rien n’égale celle de l’Algérie.

L’humour algérien ! 

L’humour, forcément ! Impossible d’y échapper, on se demande même s’il n’est pas inscrit dans l’ADN algérien… Les Algériens sont un peuple qui adore rire, la moquerie, le bon mot, le trait d’esprit qui fera hurler de rire ses amis, sont inhérents à la culture algérienne.

Même si l’humour se transporte dans les valises, il est très difficile à partager avec une culture étrangère tant il est lié à notre langue algérienne et notre culture. Il est difficile d’expliquer une blague sur des références à l’histoire ou la société algérienne. Enlever l’humour à l’Algérien c’est l’amputer d’une partie de son être.

Manger dans un restaurant chaâbi

Une loubia bien hara, une chtit’ha sardine avec des frites maison ou un plat de batata fliou… Cette envie soudaine d’un plat bien traditionnel et si populaire prend tous les Algériens à n’importe quel moment. L’envie de s’arrêter dans n’importe quel restaurant chaâbi qui sert des bons plats chauds à toute heure de la journée est fréquente.

Ces cantines où l’on partage sa table avec le premier inconnu, où le service est illimité, une assiette payée, mais la possibilité d’en reprendre à l’envi. Impossible de retrouver la même ambiance en France. Même si de nombreux restaurants populaires algériens existent, comme la rue de Paris à Montreuil, où vous trouverez une myriade de cantines DZ, on ne retrouve pas tous les plats que l’on a l’habitude de manger dans les villes algériennes.

Les mariages algériens

Les mariages ont une part primordiale dans la culture algérienne. Les mariages sont un événement heureux auquel tous les Algériens aiment participer. Chaque région a ses traditions et ses spécificités en termes de cérémonie matrimoniale, et malheureusement il n’est pas toujours facile de les reproduire à l’étranger. Pas de baroud ou de marié arrivant à cheval comme à Tlemcen, lorsque l’on vit à Paris.

Impossible de faire une fête sur plusieurs jours, ou un dîner dans la rue avec tous les voisins du quartier ou de faire le hammam de la mariée. Ces petites traditions qui rendent chaque mariage émouvant ne peuvent être reproduites dans une autre culture ou législation.

Le climat de l’Algérie

Bien sûr, le soleil algérien n’échappe pas à la nostalgie des immigrés algériens, surtout en France. Si certains ont la chance de vivre dans le sud de la France, ceux qui ont dépassé la ville d’Avignon doivent oublier le temps béni du climat méditerranéen de l’Algérie.

Plus de terrasses de cafés en décembre, un été qui démarre en juin, les soirées passées dehors à prendre le thé avec les amis, sont autant d’activités dont sont privés les Algériens qui vivent en France.

Vous demanderez à n’importe quel Algérien ce qui lui manque le plus après sa famille, il parlera du soleil, les larmes aux yeux.

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