Crise entre Paris et Alger : quel impact sur les vols Air Algérie ?

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie - par Lukas Wunderlich - stock.adobe.com

Entre la France et l’Algérie, rien ne va plus. Les relations entre Paris et Alger, déjà difficiles depuis plusieurs années, ont connu une nette dégradation cette fin de semaine après des déclarations du président français Emmanuel Macron sur les visas, les dirigeants algériens et la colonisation.

L’Algérie a réagi en rappelant son ambassadeur à Paris pour « consultation ». Elle a également dénoncé les « propos irresponsables » du président français. Ce dimanche, les autorités algériennes ont décidé de fermer l’espace aérien aux avions militaires français.

Sur les réseaux sociaux, cette dernière décision suscite particulièrement des inquiétudes parmi les Algériens de la diaspora.

Certains s’interrogent si la France va appliquer une sorte de réciprocité en interdisant le survol de son espace aérien à des avions de la compagnie Air Algérie ou en réduisant le nombre de vols avec l’Algérie, comme elle l’a fait pour les visas. Paris a en effet décidé de réduire de 50% le nombre de visas Schengen accordés aux Algériens.

D’abord, il faut savoir que la décision algérienne prise ce dimanche concerne uniquement les avions militaires français qui participent à l’opération Barkhane au Mali. C’était une autorisation exceptionnelle accordée par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Elle a été retirée. Il n’y a aucun parallèle à faire avec la décision prise par l’Algérie à l’encontre du Maroc qui concerne, elle, l’ensemble des vols (militaires et commerciaux).

Concernant les vols commerciaux entre la France et l’Algérie, une interdiction de survol ou une forte réduction de leur nombre n’est pas à l’ordre du jour ni du côté algérien ni du côté français.

En revanche, la forte réduction du nombre de visas par la France va sans doute retarder une reprise totale des vols Air Algérie. En effet, avec moins de voyageurs, la compagnie aérienne nationale aura du mal à remplir ses avions entre l’Algérie et la France.