La crise diplomatique entre Paris et Alger commence-t-elle à impacter les Algériens en situation régulière en France ? Le cas d’un ressortissant algérien suscite des interrogations.

Samy vient de se voir refuser le renouvellement de son titre de séjour. La préfecture de l’Aveyron a également délivré à son encontre une obligation de quitter le territoire français (OQTF), synonyme d’une probable expulsion vers l’Algérie dès que l’occasion se présente. Le concerné dénonce un acharnement et se dit victime de la crise diplomatique entre la France et l’Algérie.

Les faits rapportés, vendredi 1ᵉʳ août, par le journal français La Dépêche sont à peine croyables. Samy, 47 ans, est arrivée en France en 1982. Il était alors âgé de 4 ans. Depuis, il y vit en situation régulière, sans aucun problème particulier. Il a effectué toute sa scolarité dans l’Hexagone avant de s’engager dans la vie professionnelle. Il est également père de deux enfants français, nés en France.

« Pourquoi vous ne rentrez pas dans votre pays ? »

En 2011, il s’est installé dans l’Aveyron, dans le sud de la France, où il travaille et vit en famille. Mais à sa grande surprise, sa dernière demande de renouvellement de sa carte de résidence de 10 ans est refusée par la préfecture qui l’invite à quitter le territoire français. « Pourquoi vous ne rentrez pas dans votre pays ? », lui a même demandé un agent de la préfecture.

Depuis, Samy est assigné à résidence. Il doit pointer au commissariat de sa ville chaque jour et rester chez lui de 14 h à 20 h. Une contrainte qui l’empêche de travailler.

Samy ne comprend pas cette décision. Il a pris un avocat, saisi le Conseil d’État et entend se battre contre cette injustice.  « Je suis en France depuis bientôt un demi-siècle… Je combattrai avec tous les recours, pas pour moi mais pour ceux qui arrivent après. Je me sens pris en otage, je sens comme une oppression ».

Il affirme ne pas avoir d’attache en Algérie et rappelle que ses enfants vivent en France : un fils collégien et une fille étudiante à l’université. Tous deux sont de nationalité française.

Le quadragénaire algérien estime qu’il est victime collatérale de la crise diplomatique franco-algérienne qui dure depuis maintenant plus d’un an : « Entre l’Algérie et la France, il y a toujours eu de petits incidents diplomatiques, qui se sont toujours réglés rapidement. Aujourd’hui, je suis victime du conflit diplomatique ».

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