En une semaine, l’euro a enregistré trois records face au dinar algérien sur le marché noir des devises. La monnaie européenne termine la semaine au sommet.
La semaine passée, l’euro a retrouvé la barre de 265 dinars algériens après une légère baisse qui n’a pas duré longtemps. Et de depuis le samedi 27 septembre, la monnaie unique européenne ne cesse d’enchainer les records : 265,50, puis 266 dinars.
L’euro s’échange à son plus haut niveau ce jeudi 2 octobre
Mercredi 1ᵉʳ octobre, l’euro a affiché un bond d’une unité face à la monnaie nationale. Au niveau du square Port-Saïd d’Alger, référence du marché parallèle de change, les cambistes proposent toujours le billet de 100 euros contre 26.700 dinars algériens, soit l’unité pour 267 dinars.
De son côté, le dollar américain s’échangeait ce jeudi 2 octobre contre 230 dinars l’unité, soit le billet de 100 dollars contre 23.000 dinars, affichant une légère hausse par rapport au taux de change parallèle d’hier (229,50 DZD l’unité).
En quatre jours seulement, l’euro a enregistré une hausse de 3 dinars, ce qui est énorme, surtout pour le change de grandes sommes.
À ce rythme effréné de hausses consécutives, les observateurs estiment que la barre psychologique de 270 dinars ne devrait pas tarder à être franchie.
Voici les facteurs pouvant expliquer la flambée de l’euro
Selon les cambistes, cette flambée de l’euro peut être expliquée par la baisse de l’offre, face à une demande en constante évolution, portée en grande partie par les importateurs de marchandises et l’achat des véhicules par les particuliers sur les marchés internationaux, notamment en Chine.
La micro-importation de diverses marchandises, régularisée au profit des commerçants du cabas qui n’ont que le marché parallèle pour alimenter leurs comptes en devises, peut aussi en être pour quelque chose.
D’ailleurs, le nouveau montant de l’allocation touristique, porté à 750 euros depuis le 20 juillet dernier, n’a pas eu l’effet escompté sur le marché noir.
Tous ces facteurs combinés, en plus de la spéculation qui ne lâche plus le marché parallèle de change, ne font que creuser encore plus l’écart entre le taux de change au noir et la valeur des devises dans les cotations officielles de la Banque d’Algérie.