Annoncé en grande pompe, le nouveau système de contrôle des entrées et des sorties de l’Union européenne (Entry/Exit System EES) a connu un lancement chaotique.

Le nouveau système de contrôle des voyageurs aux frontières de l’espace Schengen devait être déployé progressivement dans les aéroports des pays Schengen. Mais son lancement le 12 octobre a été marqué par de graves défaillances techniques et des voyageurs non préparés.

Selon le site Schengen Info, seuls trois pays ont lancé la totalité des opérations prévues dans le nouveau système qui marque la fin du tampon sur le passeport : Estonie, République Tchèque et Luxembourg.

« Les machines en libre-service ne fonctionnaient pas »

Dans la majorité des aéroports ayant lancé le processus de contrôle numérisé dès son lancement, les voyageurs ont subi d’importants temps d’attente allant jusqu’à trois heures, rapporte le site spécialisé Schengen News.

À l’aéroport de Bruxelles, par exemple, des files d’attente d’une durée de trois heures ont été enregistrées au niveau des points d’entrée des voyageurs non européens. Les dispositifs mis en place pour prendre les informations biométriques des passagers ont été complètement défaillants.

Les pires défaillances se sont produites à l’aéroport Vaclav Havel de Prague, l’un des rares aéroports à avoir mis en Å“uvre l’ensemble des opérations EES dès le début du projet. Les agents de contrôle ont été contraints de traiter manuellement les voyageurs, selon la même source.

« Les machines en libre-service mises en place pour collecter rapidement les données biométriques des passagers non européens ne fonctionnaient pas », a témoigné un voyageur, soulignant que « les agents devaient s’en occuper eux-mêmes ».

68 % des voyageurs à l’arrivée n’étaient pas préparés le jour du lancement

Un autre voyageur arrivé de Londres à l’aéroport d’Amsterdam indique qu’aucune machine ne fonctionnait. Un autre qui devait embarquer pour Leeds Bradford affirme que « la procédure de départ est la même : on vous regarde fixement, puis on tamponne votre passeport ». Pas de système EES donc, malgré sa mise en place.

Mais les torts de ce début chaotique sont partagés. Des enquêtes, citées par Schengen News, démontrent que 68 % des voyageurs à l’arrivée le 12 octobre s’attendaient à la procédure normale de contrôle des passeports. Ils n’étaient pas du tout préparés à la nouvelle procédure.

Les agents des frontières des aéroports européens ayant déployé le nouveau système ont signalé une augmentation de 340 % du temps de traitement lors de la première semaine de lancement.

Contrairement à ce qui était attendu, à savoir une application généralisée, l’EES n’a été adopté dans son intégralité que dans certains pays, à savoir l’Estonie, le Luxembourg et la République tchèque. C’est principalement le cas de Prague qui a déployé le système dans toutes les entrées et sorties le 12 octobre.

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