Pour échapper à une interdiction de territoire français, un ressortissant algérien a troqué son passeport algérien contre de faux papiers portugais.

L’affaire commence le 9 septembre, lorsque le ressortissant algérien de 31 ans est contrôlé par des gendarmes à proximité de Tarascon, commune située à l’extrémité Ouest du département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Selon les informations rapportées ce vendredi 19 septembre par le journal La Dépêche, il a présenté sur son téléphone une version dématérialisée de son permis de conduire et de sa carte d’identité, attestant d’une double nationalité algérienne et portugaise.

Faux papiers portugais

Mais ces documents se sont révélés faux. Une enquête menée par les services de sécurité confirme les soupçons des gendarmes, qui ont procédé à son arrestation et à la saisie d’une somme de 3.128,60 euros se trouvant sur lui.

Présenté devant le tribunal judiciaire de Foix du département de l’Ariège, la juge révèle que ce ressortissant algérien, arrivé en France en 2019, a été condamné à huit mois de prison ferme pour des violences commises sur sa conjointe.

Une condamnation assortie d’une expulsion et d’une interdiction de revenir en Ariège pendant trois ans. L’individu part au Portugal, où il s’est procuré de faux documents d’identité « pour travailler » dans ce pays, selon sa version des faits.

Ses explications

Il affirme à la barre avoir échangé ces faux documents portugais contre son passeport algérien et 13.000 euros. Après un certain temps, il revient en France, à Marseille, puis en Ariège, malgré l’interdiction de revenir dans la région, prononcée à son encontre auparavant.

À son retour, il a lancé une activité de chantier non déclarée, d’où les 3.128 euros trouvés sur lui au contrôle des gendarmes. Pour expliquer son retour en Ariège, il indique à la juge avoir demandé à un avocat puis à un procureur s’il pouvait et qu’on lui a affirmé que c’était le cas.

« Il est vrai que ses explications sont parfois confuses », reconnaît son avocat, mais le prévenu n’est pas « le plus dangereux », ajoute-t-il, soulignant que son client n’a pas déclaré son travail seulement en attendant de finaliser les démarches administratives.

À l’issue du procès, le tribunal a condamné le ressortissant algérien à une peine de douze mois de prison avec possibilité d’aménagement sous bracelet électronique, assortie de la confiscation partielle de la somme saisie, à hauteur de 600 euros.

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