En France, une famille algérienne, composée de cinq membres, est contrainte de vivre dans… une voiture, dans le huitième arrondissement de Lyon. Voici leur incroyable histoire.
La famille est arrivée en France le 10 janvier 2025 avec un visa touristique (visa Schengen C). Au début de leur périple, les deux parents et leurs trois enfants âgés de 13, 11 et 7 ans ont élu domicile à Châtellerault (Vienne).
Une famille algérienne vit dans une voiture à Lyon depuis l’expiration de son visa
Après l’expiration de leur visa, ils ont automatiquement basculé dans l’irrégularité de séjour. Les parents ont donc décidé de partir vers Lyon. Mais ils ont fini par comprendre que travailler ou trouver un logement sans visa et sans titre de séjour est quasiment mission impossible.
Ils ont donc décidé de vivre dans leur voiture, un monospace, stationné dans le 8e arrondissement de Lyon. « Pour se loger ou trouver un endroit où être hébergés, c’est vraiment catastrophique. Le loyer est très cher », témoigne la mère, Mounya, citée ce mardi 9 septembre par Lyon Actu.
Les deux petits dorment dans le coffre de la voiture. « Nous avons mis une couverture sur des valises qui leur font office de matelas », explique la maman. L’enfant aîné dort allongé sur la banquette arrière, tandis que les deux parents sur les sièges conducteurs et passagers.
Les trois enfants ne sont pas scolarisés à Lyon. Pourtant, ils l’étaient l’année scolaire précédente, lorsque la famille vivait à Châtellerault et leurs résultats étaient « très bons ». Des problèmes administratifs ne leur permettent pas d’être domiciliés au Centre communal d’action sociale et ainsi d’avoir accès à l’école publique.
Le couple a tout vendu en Algérie
Ce logement de fortune est certes loin d’être agréable à vivre, mais la famille est déterminée à rester en France. Le couple avait tout vendu en Algérie, avant d’entreprendre ce voyage vers l’inconnu.
Pour gagner un peu d’argent, elle fait le ménage pour 8 à 9 euros de l’heure quelques jours dans la semaine. Son seul objectif actuellement est de réussir à rester en France.
« Je ne suis pas là pour reculer ou baisser les bras, je suis là pour les enfants », dit-elle, précisant n’avoir pas encore demandé un titre de séjour.
