Après que sa demande de naturalisation ait été refusée, un Algérien, ayant vécu toute sa vie en France, se retrouve en situation irrégulière.
Selon La Voix du Nord, Benlarbi Benssedik, alors en règle sur le territoire français, a déposé une première demande de naturalisation en 1986. Celle-ci a été toutefois refusée, sans qu’on lui indique les motifs de ce rejet.
En 2015, cet Algérien de France « n’a pas formulé une demande de renouvellement de son titre de séjour », alors que l’ancien arrivait à expiration, indique la préfecture du Nord, citée par la même source.
À la place, il dépose une nouvelle demande de naturalisation, qui se solde par un nouveau refus, et ce, « compte tenu de son statut d’étranger en situation irrégulière », expliquent les services de l’État.
« La possession d’État », une dernière lueur d’espoir
Concernant la demande de naturalisation de ce ressortissant algérien, Loïc Ruol, bâtonnier de l’ordre des avocats de Valenciennes, indique que tout n’est pas encore perdu. Il explique toutefois que M. Benlarbi devra d’abord arriver à renouveler son titre de séjour.
Pour que le ressortissant algérien puisse décrocher la nationalité française, l’avocat compte miser sur la loi du 28 décembre 2015 qui facilite la naturalisation des étrangers âgés de plus de 65 ans avec une présence d’au moins 25 ans en France.
« Ça s’appelle la possession d’État », explique l’avocat, ajoutant qu’il s’agit d’une procédure qui concerne les étrangers « qui n’ont jamais vécu dans leur pays d’origine, mais bien en France ».
Il s’agit donc d’une lueur d’espoir pour Benlarbi qui « n’est jamais reparti en Algérie » et qui « se sent plus Français qu’Algérien », a-t-il confié à La Voix du Nord.
En attendant, ce ressortissant algérien est non seulement privé de la nationalité française, mais vit désormais en France sans titre de séjour, ce qui l’empêche de percevoir sa retraite, après avoir travaillé 45 ans en tant que restaurateur dans l’Hexagone.