La fin tragique des petites-filles de Mouloud Feraoun en Suisse
C’est un véritable drame qu’à vécu la paisible ville de Montreux, en Suisse. En effet, la famille David-Feraoun s’est jetée du haut d’un immeuble engendrant horreur et effroi dans le paisible canton suisse, relatent les médias suisses et Le Journal du Dimanche de ce 17 mars.
Seul survivant de cette tragédie, Allan, 15 ans, se trouve actuellement entre la vie et la mort.
Le jeune adolescent détient la clé de cette funeste affaire puisqu’on ne connaît pas encore les raisons qui ont poussé à ce qui s’apparente à un suicide collectif.
Les faits du drame sont relatés dans Le Journal du Dimanche. Refusant d’ouvrir leur porte aux gendarmes vaudois venus pour non-respect des obligations liées à la scolarisation à domicile d’Allan, les cinq membres de la famille David-Feraoun, des Français installés en Suisse depuis 2014, se sont alors jetés du 7e étage.
Toute la famille s’est défénestrée
Le père, Éric David, 40 ans, son épouse, Nasrine Feraoun, 41 ans, la sœur jumelle de cette dernière, Narjisse Feraoun, ainsi que les deux enfants du couple, une fillette de 8 ans et donc Allan, ont sauté d’une hauteur qui avoisine les 25 mètres. Quatre des cinq membres de la famille sont morts sur le coup.
Au sein du voisinage, les David-Feraoun sont décrits comme des gens « discrets », « isolés » ou même parfois carrément « bizarres ». Néanmoins, la famille n’a jamais eu d’antécédents avec la police.
Concernant l’enquête en cours, le procureur devrait s’exprimer en début de semaine. En attendant, les téléphones portables sont en cours d’analyse. Les membres de la famille ayant fait le déplacement dans le territoire helvétique sont actuellement auditionnés.
« Je suis abasourdi, confiait hier le beau-frère du couple. Voilà quinze ans que nous n’avions plus aucune nouvelle. Six mois après leur mariage, Éric et Nasrine ont brutalement coupé les ponts, sans aucune explication. » Le beau-frère avait croisé une dernière fois Nasrine Feraoun dans une rue de Paris. Dans sa poussette, le petit Allan. La première et la dernière fois qu’ils ont vu leur neveu.
Selon le journal suisse Le Temps, trois des cinq pièces étaient entièrement remplies de nourriture et de médicaments, la famille vivant dans les deux pièces restantes. Dérive sectaire ou survivaliste ? Seuls les résultats de l’enquête nous le diront.
Nasrine et Narjisse étaient les petites filles du célèbre écrivain, Mouloud Feraoun
De prime abord, rien n’indiquait une telle destinée pour la famille. Le père, Éric David, a grandi à Marseille dans une des résidences les plus favorisées de la ville.
Son épouse et sa sœur sont les petites-filles du célèbre écrivain algérien, Mouloud Feraoun. Ce dernier, humaniste et génie de la littérature durant la période coloniale, connut également une fin tragique, puisqu’il fut assassiné par l’OAS en 1962.
Pour en revenir à Narjisse et Nasrine Feraoun, les jumelles ont grandi entre un père informaticien de haut niveau et une mère au foyer, dans le 5e arrondissement de Paris, au sein d’une fratrie de cinq enfants, tous brillants, scolarisés au lycée Henri-IV.
Nasrine Feraoun ouvre un cabinet dentaire en 2008 à Vernon (Eure) puis s’installe en Suisse en 2014 avec son époux. Ce parcours modèle s’interrompt en décembre 2014 quand le Service de la santé publique fribourgeois lui retire son autorisation d’exercer pour « raisons administratives ».
Pour sa part, Narjisse Feraoun, ophtalmologue de renom, travaillait ces derniers mois à temps partiel, à la Clinique de l’œil de Sion, dans le Valais. Elle était séparée depuis sept ans de son mari, un Français lui aussi surdiplômé installé à Lausanne, spécialiste de sécurité des systèmes informatiques. Apres son divorce, Narjisse Feraoun vivait avec sa sœur et le mari de celle-ci, selon le JDD qui cite des médias suisses.
Enfin, pour ce qui concerne la fillette de 8 ans du couple, les autorités suisses, affirment qu’elle n’apparait sur aucun registre administratif.