Alors que la saison estivale bat son plein, les touristes algériens seraient moins nombreux à franchir la frontière avec la Tunisie, leur destination favorite.

Depuis quelques années, la Tunisie est la destination préférée des touristes algériens. Le pays voisin présente de nombreux atouts : proximité, accès avec un simple passeport sans visa, des prestations de qualité dans les hôtels, des prix réputés abordables…

Des postes-frontières désertés

Les Algériens ont régulièrement représenté la première nationalité de touristes étrangers en Tunisie, avec un tiers du total. Mais cette année, la situation semble avoir changé, à en croire des témoignages.

« Pour la première fois depuis 2011, les postes-frontières de la wilaya d’El Tarf sont quasiment vides de touristes se rendant en Tunisie. C’est un spectacle inhabituel à cette période de l’année, surtout aux postes-frontières d’Oum Teboul et d’El Aaioun, connus pour leur affluence estivale. Quelles en sont les raisons, selon vous ? », s’interroge la page locale « Nas El Tarf », qui compte plus de 276.000 fans sur Facebook.

Forte hausse des prix en Tunisie

Dans les commentaires, chacun y va de son explication. Mais deux reviennent plus souvent : la hausse des prix et la baisse de la qualité des prestations en Tunisie. Les Algériens ne sont pas les seuls à dresser ce constat. Des touristes étrangers, qui ont voyagé sans formule « all inclusive », et des Tunisiens le confirment.

Les séjours à l’hôtel semblent de plus en plus chers, et dans des stations balnéaires populaires comme Hammamet, Sousse ou Djerba, les prix explosent. D’après le média numérique tunisien Webdo, il faut désormais compter plus de 1.500 dinars tunisiens (environ 440 €) pour un simple week-end à deux en demi-pension dans un hôtel 4 étoiles.

Pour un hôtel du même standing à Sousse, une famille de quatre peut facilement dépasser les 4.000 dinars tunisiens (1.185 €) pour trois nuits, et ce, sans compter les frais de vols, de transferts et des extras.

Des prestations qui se dégradent

L’autre problème concerne la qualité des prestations. La semaine dernière, le propriétaire d’un hôtel à Djerba, destination très prisée des touristes étrangers, s’est plaint de coupures d’eau et d’électricité qui affectent régulièrement son établissement et le mettent dans l’embarras vis-à-vis de sa clientèle.

Autre illustration de la dégradation des prestations et de la qualité touristique dans le pays : le village de Sidi Bou Saïd, surnommé « la jumelle de Santorin », et longtemps symbole de la douceur de vie à la tunisienne, croule désormais sous les déchets.

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