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Réouverture des frontières de l’Algérie : la réponse du gouvernement
Cela fera bientôt onze mois depuis que les frontières aériennes, maritimes et terrestres de l’Algérie sont fermées. Depuis le 17 mars dernier, les vols réguliers internationaux sont suspendus.
Les avions de la compagnie Air Algérie sont restés cloués au sol durant plusieurs mois. Hormis quelques dizaines de vols de rapatriement, la compagnie aérienne nationale a été contrainte de suspendre ses activités.
Le 6 décembre dernier, dans le cadre de l’assouplissement des mesures sanitaires, le gouvernement a autorisé une reprise partielle des vols domestiques : à 100 % pour les villes du Sud algérien et à 50 % pour celles du Nord. Le dispositif est toujours maintenu.
Amélioration de la situation sanitaire en Algérie
Les vols réguliers internationaux sont toujours suspendus. Depuis le 23 décembre, Air Algérie assure des vols quotidiens de rapatriement depuis Paris. Actuellement, la compagnie aérienne algérienne effectue trois vols par jour : deux au départ de Paris Orly et le troisième de Roissy Charles de Gaulle.
Dans le sens, Algérie – France, le transport des passagers autorisés à voyager est assuré depuis le printemps dernier par Air France et ASL Airlines. Les deux compagnies aériennes françaises effectuent des vols spéciaux vers Paris et Lyon.
Alors que l’Europe fait face à une troisième vague de coronavirus qui a obligé plusieurs pays, dont la France, à fermer leurs frontières et imposer des restrictions, la situation sanitaire en Algérie est stable depuis quelques semaines, avec moins de 300 nouvelles contaminations quotidiennes enregistrées. L’Algérie a également entamé sa campagne de vaccination le 30 janvier dernier, même si le rythme des vaccinations est lent.
La réponse du porte-parole du gouvernement
Dans ce contexte, le gouvernement envisage-t-il d’autoriser la reprise des vols internationaux réguliers de la compagnie Air Algérie ?
Interrogé ce lundi 8 février par le journal public El Massa, Ammar Belhimmer, porte-parole du gouvernement a répondu : « Comme il a été rappelé à plusieurs reprises, la vie des Algériens n’a pas de prix et la vie de nos concitoyens est précieuse. Par conséquent, nous ne risquerons pas la vie de nos fils et de nos filles tant que nous ne nous débarrasserons pas de l’épidémie de manière définitive ».
M. Belhimmer a ajouté : « A ce titre, je répète que l’ouverture de l’espace aérien et la reprise des vols internationaux demeurent la prérogative du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus COVID-19 ».
La position du Comité scientifique algérien
Le Comité scientifique ne s’est pas encore exprimé de manière officielle sur le sujet. Mais des membres du Comité évoquent régulièrement la question de la réouverture des frontières et de la reprise des vols réguliers internationaux.
Parmi eux, Dr Bekkat Berkani. Interrogé la semaine dernière par visa-algerie.com, il a répondu : « Il faut savoir que la réouverture des frontières ne dépend pas uniquement de l’Algérie, même avec la vaccination. Il faut d’abord que la situation s’améliore en Europe et surtout en France où réside la plus grande communauté algérienne.
Il faudrait aussi atteindre l’objectif qu’on s’est fixé pour parvenir à une certaine immunité collective qui nous permettrait d’ouvrir nos frontières tout en tenant en compte de l’évolution de la situation épidémiologique chez les autres pays ».
Comprendre : la réouverture des frontières ne devrait pas intervenir avant la vaccination d’une grande partie de la population, soit dans quelques mois dans le meilleur des cas.