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Ryanair : son vol surbooké, il raconte sa galère pour rentrer chez lui
Le surbooking est une pratique commerciale qui consiste à vendre plus de billets que de places disponibles sur un vol donné. Les compagnies aériennes sont autorisées à avoir recours à cette pratique, mais selon certaines conditions.
En cas de surréservation d’un vol, la compagnie aérienne doit rechercher des volontaires qui acceptent de renoncer à leur réservation en échange d’avantages ou de compensation, comme de l’argent ou des bons de vol.
Leur vol surbooké, Ryanair les a empêchés d’embarquer sans aucune solution adéquate
Des passagers de la compagnie low cost Ryanair ont récemment vécu cette situation : ils ont été empêchés d’embarquer et n’ont obtenu aucune contrepartie. L’un de ces passagers, un ancien rédacteur en chef du journal Guardian, a raconté cette mésaventure ce samedi 9 septembre sur les colonnes de ce même journal.
« Nos vacances d’été, en Galice espagnole et dans le nord du Portugal, ont été glorieuses », a confié Patrick Collinson. Mais au moment du retour, Ryanair a surbooké leur vol et les a tout bonnement empêchés d’embarquer sans proposer aucune solution.
« Nous avons réservé sur un Boeing de 197 sièges, mais Ryanair nous a livré un autre Boeing qui compte huit sièges de moins ». Lorsque Patrick a voulu s’enregistrer en ligne le jour du vol, sa carte d’embarquement a affiché le numéro de siège « 00 » et indiqué que les sièges seront « attribués à la porte d’embarquement ».
« Des policiers armés de fusils et de matraques sont arrivés au guichet »
Pour ce voyageur, « si jamais on vous donne un siège “00” sur Ryanair, ayez très peur ». Une fois à l’aéroport, les passagers concernés ont été informés qu’ils avaient des billets « standby ». Toutes leurs plaintes ont été ignorées.
À la porte d’embarquement, les choses ont empiré. « Nous sommes montés avec nos billets et on nous a dit de rester à l’écart », a déploré le passager. Les voyageurs mis à l’écart ont insisté auprès des employés de Ryanair, mais ceux-ci ont immédiatement appelé la police de l’aéroport.
« Cinq policiers costauds, armés de fusils et de matraques, sont arrivés au guichet. L’agent nous a montrés du doigt et nous avons été regroupés avec d’autres passagers sur le côté », a encore ajouté le journaliste.
Environ une heure plus tard, la police a escorté le groupe de passager jusqu’à l’autre côté de la barrière de sécurité. Et comme solution, Ryanair leur a proposé un vol le lendemain avec une escale de sept heures à Londres Stansted.
Arrivé à destination 26 heures après l’heure d’arrivée prévue
La prise en charge de ce groupe de voyageur, en attendant le vol du lendemain, n’a pas été à la hauteur, selon le témoignage de Patrick. Le vol Porto – Londres a décollé à l’heure. Mais en attendant le vol de correspondance de 21 h 35, Ryanair n’a proposé aucun bon de nourriture et de boisson.
Pourtant, la réglementation régissant les surbookings oblige les compagnies à fournir des repas et des rafraîchissements raisonnables pendant tout le temps d’attente.
Les passagers concernés n’ont atteint Dublin que 26 heures après l’heure d’arrivée prévue initialement. « Je vais réclamer une compensation de 250 euros et j’ai fait toutes les démarches pour l’obtenir », a ajouté le journaliste.
Malgré cette mésaventure, ce voyageur reconnait qu’il ne peut pas tirer un trait sur les vols Ryanair. « Vais-je à nouveau voler avec Ryanair ? Oui, bien sûr. J’habite à Dublin et il n’y a pas de train pour le continent. Ryanair est une compagnie aérienne irlandaise qui domine le ciel irlandais ».
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