La décision du président Macron, de suspendre la délivrance des visas D aux Algériens, impacte plusieurs catégories de demandeurs souhaitant se rendre en France dans le cadre du travail, des études ou d’un regroupement familial.
Cette décision a été citée parmi une série de mesures annoncées dans une lettre adressée par le président français, Emmanuel Macron, à son Premier ministre, François Bayrou. Une démarche qui s’inscrit dans le contexte de la crise diplomatique qui ne fait que s’aggraver entre les deux pays.
Cela dit, en s’attaquant aux visas D (long séjour), le gouvernement a dépassé certaines limites, en appliquant des mesures préconisées par certains cercles de la droite et de l’extrême droite.
Suspension des visas D aux Algériens : un député veut saisir la justice européenne
Mohamed Hani, député algérien membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), estime que la suspension des visas long séjour aux demandeurs algériens constitue « une sanction plus pour les citoyens français qu’algériens ».
Le parlementaire explique que la décision de suspendre les visas D aux demandeurs algériens constitue « une atteinte aux libertés des personnes et aux droits des familles », ce qui voudrait dire que la France a bafoué ses propres règles et celles de l’Union européenne.
Mohamed Hani va jusqu’à souligner que l’annonce du président Macron ne sera pas sans conséquence et qu’elle fera l’objet d’une procédure judiciaire. « Certainement, la cour européenne des droits de l’homme sera saisie et une décision sera rendue et deviendra jurisprudence », a-t-il assuré.
La décision de suspendre la délivrance des visas D a fait réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux. Un expatrié français en Algérie a estimé que « des milliers de familles algériennes établies en France sont prises en otage ».