Pour beaucoup d’Algériens, voyager à l’étranger, notamment vers les pays de l’espace Schengen, relève du parcours du combattant. Ils font les frais de la géopolitique du passeport.

L’actrice, mannequin et présentatrice TV Fatma Zohra Benkoudoghli, dite Zola, en a même témoigné au micro d’une chaîne de télévision publique.

« Je ne sors plus en vacances à cause du visa »

Interrogée récemment par One TV, la jeune artiste a confié :

« Je n’ai encore rien programmé pour les vacances. J’ai un problème avec le dépôt de visa. Comme il n’y a jamais de rendez-vous, je ne dépose plus de demandes de visa, alors je ne sors plus en vacances depuis quelques années. Pour le moment, je reste en Algérie ».

Des déclarations qui ont fait le tour de Facebook avec plus de 1,5 million de visionnages. L’actrice, qui a pourtant déjà voyagé en Europe (Espagne, France, Italie et Grèce), vit la même difficulté que des millions d’Algériens : la restriction imposée au passeport algérien en fonction de son rang mondial.

Les Algériens parmi les demandeurs de visa les plus rejetés au monde

Le dernier rapport Henley Passport Index, publié le 22 juillet 2025, classe le passeport algérien en 81ᵉ position, avec un accès direct vers seulement 55 destinations.

De son côté, la société Imperial Citizenship a révélé les nationalités les plus confrontées au refus de visa. Une publication datant du 28 juillet 2025 dévoile les 10 nationalités qui dépensent le plus en frais de visa et qui connaissent le plus de refus : l’Algérie arrive en 9e position.

Quant aux fortunes algériennes (millionnaires ou milliardaires), elles figurent au 4ᵉ rang mondial des nationalités les plus confrontées au refus de visa, avec un taux atteignant les 43 %, selon la même source.

En ce qui concerne les visas Schengen, les demandeurs algériens font partie de ceux qui ont perdu le plus d’argent en 2024 : sur 544.634 demandes déposées, 185.101 dossiers ont été rejetés. Les pertes s’élèvent à 15,7 millions d’euros.

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