La question des visas accordés aux Algériens alimente encore les débats en France. Cette fois, c’est Nicolas Sarkozy qui s’en mêle.

Sans surprise, l’ancien président français appelle à restreindre l’octroi des visas aux Algériens, mais aussi à mettre fin à l’accord franco-algérien de 1968, qu’il qualifie « d’anomalie ».

Dans un entretien accordé au journal Le Figaro, mis en ligne mardi 2 septembre, Sarkozy s’est longuement exprimé sur la crise qui secoue les relations entre la France et l’Algérie, avec un accent particulier mis sur le dossier des visas.

Visas contre OQTF repris…

Sarkozy affirme que la France délivre 250.000 visas chaque année aux Algériens. Pais demande dans le même temps, « le renvoi de milliers d’OQTF qui ne sont pas exécutés, parce que refusés par les autorités algériennes ».

Soulignant que l’Algérie n’a repris aucun de ses ressortissants en situation irrégulière depuis janvier dernier, Sarkozy suggère à la France de se « montrer infiniment plus ferme et drastique sur la délivrance des visas », proposant de relier cette politique à l’exécution des OQTF.

« Par exemple, en posant cette règle simple : un visa délivré pour un OQTF repris. Ou même 5 ou 10 visas par OQTF. Pour imposer, enfin, une réciprocité », a-t-il suggéré.

« Les accords de 1968 n’ont plus lieu d’être »

À propos de l’accord franco-algérien de 1968, il estime « qu’il est temps d’y mettre un terme », qualifiant ce traité d’une « anomalie ».

Sarkozy affirme en effet que « les accords de 1968 n’ont plus lieu d’être ». Ajoutant qu’il n’y a « aucune raison de maltraiter l’Algérie davantage que les autres pays, mais il n’y a plus aucune raison de l’avantager non plus ».

Par ailleurs, l’ancien président français (mai 2007 – mai 2012) trouve que la position de la France vis-à-vis de la crise avec l’Algérie « difficilement compréhensible », dénonçant la manière dont Macron a « délégué » cette question « à un premier ministre en sursis, via une lettre comminatoire ». 

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