Voyage en Espagne : il raconte comment cette destination de rêve a été massacrée par les touristes

Vue aérienne sur Puerto de la Cruz, l'île de Tenerife, Espagne. (Par : Serenity-H / Adobe Stock)

En Espagne, les destinations touristiques prisées suffoquent du surtourisme, en témoignent les manifestations des locaux dans les îles Canaries contre les visiteurs étrangers. Le sentiment anti-touristes est en effet grandissant, notamment à Tenerife.

Le tourisme de masse entraîne de nombreux désagréments aux populations locales, dont les hausses de prix et les pénuries de logements. Cela sans parler de l’impact sur l’environnement qu’entraînent les arrivées en masse des visiteurs.

Les destinations populaires en Espagne, et ailleurs en Europe, tentent de limiter les arrivées afin de lutter contre les impacts négatifs du tourisme sur l’environnement et les populations locales.

Un ancien habitant des îles Canaries fait un constat sur l’impact du tourisme de masse

Dans d’autres endroits, ce sont les locaux eux-mêmes qui se révoltent contre le tourisme excessif en appelant les autorités à réagir ou en proférant des slogans hostiles aux touristes étrangers, comme ça a été récemment le cas à Tenerife, dans les îles Canaries.

Commentant la dernière action des manifestants à Tenerife qui déplorent les « dommages irréparables » causés par le surtourisme et appelant les touristes « à rentrer chez eux », un ancien résident des îles Canaries a livré son constat ce mardi 19 décembre au journal Express.

L’intervenant affirme avoir vu, de ses propres yeux, les changements qui se sont produits dans l’archipel en raison du tourisme de masse. « Je vivais dans les îles Canaries au milieu des années 1960, avant que cette folie du tourisme de masse ne commence, et les îles étaient belles, paisibles et intactes », indique-t-il.

À l’époque, les déplacements entre les îles étaient limités à des ferries très lents. « Lorsque j’ai quitté la ville de Las Palmas, il n’y avait rien jusqu’à l’autre extrémité de l’île, située à 50 km », se souvient-il.

« Le fléau du tourisme de masse a ruiné les îles Canaries »

À son retour, 13 ans après, « le trajet de 50 km n’était qu’une suite ininterrompue d’affreux complexes hôteliers, de discothèques, de boutiques, de bars, de restaurants, de boutiques de souvenirs, de locations de bateaux et d’autres produits touristiques de mauvais goût ».

« Il en va de même pour Tenerife », constate l’auteur du témoignage. Sans équivoque, il trouve que le tourisme est « laid, destructeur et bruyant ».

« Ces endroits que les touristes envahissent sont les maisons des gens. Et la majorité des visiteurs qui semblent ne rien vouloir d’autre que de se brûler sur une plage, de manger, de boire et de faire la fête, ne font preuve d’aucun respect à leur égard », déplore-t-il.

En conclusion de ce constat amer, l’ancien résident des îles Canaries a déclaré que le « fléau du tourisme de masse a ruiné les îles Canaries ». Plus largement, il ajoute que « l’Europe avant l’invasion des touristes était bien meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui ».

« Je suis heureux d’avoir voyagé sur tout le continent avant le début du tourisme de masse, car je ne me donnerais pas la peine de le faire aujourd’hui », a conclu l’intervenant.

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