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Voyage en Italie : cette ville va interdire les Airbnb
L’Italie fait partie des plus grandes destinations touristiques d’Europe, c’est aussi un des pays les plus touchés par le phénomène de « surtourisme ».
Ce dernier désigne la croissance excessive du nombre de visiteurs qui impacte négativement les populations locales, les sites historiques et les ressources naturelles.
Pour lutter contre cela, les autorités italiennes prennent des mesures. Il y a quelques temps, nous apprenions que Venise, la Cité des Ponts, allait imposer une taxe d’entrée aux touristes d’un jour.
La ville de Florence se joint au mouvement et projette d’interdire l’installation de nouveaux Airbnb. Voici plus de détails.
Les locations de courte durée bientôt interdites à Florence
Cette législation, qui vise à interdire l’établissement de nouvelles locations de courte durée, comme les logements Airbnb, sera votée ce mercredi 13 septembre et devrait entrer en vigueur d’ici novembre.
Selon le maire de Florence, Dario Nardella, cette mesure « très importante » répond à « une situation d’urgence de déréglementation totale ». « Nous assistons à une croissance progressive de l’afflux de touristes, qui s’est accentuée depuis la pandémie », déclare-t-il dans un communiqué transmis à CNN.
Le centre historique de la ville est particulièrement touché par le tourisme de masse. D’après les chiffres du conseil municipal, 75 % des locations de courte durée à Florence sont concentrées sur 5 % du territoire de la ville, précisément dans son centre historique, le centro storico, pourtant inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Afin d’encourager les contrats résidentiels, les propriétaires qui convertissent leur logement Airbnb en location résidentielle de longue durée seront exonérés de taxe foncière sur le bâti pendant 3 ans. Ces mesures devraient aider à protéger le patrimoine mondial de Florence, comme l’explique le maire de la ville :
« Nous mettons en place une simple interdiction dans la zone UNESCO pour assumer nos responsabilités de protection de l’identité culturelle et matérielle du centro storico, et pour atténuer l’effet des augmentations de loyer dans toute la ville, qui sont directement liées à l’essor des locations touristiques à court terme ».
Airbnb répond à cette interdiction
« Nous reconnaissons les défis auxquels sont confrontées les villes historiques à travers l’Italie et nous voulons aider. Nous avons proposé une réglementation nationale pour les locations de courte durée en Italie qui est claire et simple à suivre, et qui garantirait un ‘’partage de domicile’’ responsable dans chaque ville et village », déclare un porte-parole d’Airbnb à CNN.
Bien que cette décision, prise par la municipalité de Florence, ne fasse pas que des ravis, la ville n’est pas la première à prendre de telles mesures. À New York, on parle d’une « interdiction de facto » des locations à court terme.
Les logements ne peuvent être enregistrés pour des locations de moins de 30 jours, à moins que l’hôte vive dans le logement en même temps, et les « locataires » ne peuvent être plus de deux.
À Berlin, la durée maximale des locations de courte durée est de 90 jours par an, tandis qu’à Amsterdam, elle est de 30 jours par année civile pour un maximum de quatre personnes à la fois.