Des centaines de milliers d’Algériens de la diaspora et de touristes étrangers sont attendus cet été en Algérie. Des vols et des traversées maritimes affichent déjà complets, malgré des prix de billets d’avion et de bateau parfois très élevés.
De leur côté, des centaines de milliers d’Algériens s’apprêtent à prendre l’avion, le bateau ou la route pour des vacances à l’étranger. La Tunisie, la Turquie et certains pays d’Europe – moins que les années précédentes pour cette région en raison des difficultés d’obtenir un visa Schengen – seront leurs principales destinations.
En plus des compagnies aériennes et maritimes, un autre secteur va connaître une intense activité cet été : celui du change des devises. Cette année encore, les voyageurs n’auront d’autre choix que de passer par le marché noir des changes.
Marché noir de la devise : un passage obligé pour les voyageurs
Pour les voyageurs au départ d’Algérie, la maigre allocation touristique (environ 100 euros par personne) doit être complétée au marché parallèle, la nouvelle allocation de 750 € n’étant pas encore entrée en vigueur.
Pour les voyageurs entrant en Algérie, le choix du marché noir pour effectuer le change s’impose pour deux raisons. La première est l’écart entre le taux de la banque et celui du Square Port-Saïd. Actuellement un euro s’échange contre 259 dinars algériens au noir en moyenne contre 150 dinars à la banque. Le calcul est vite fait.
L’autre raison est liée à l’absence de bureaux de change dans le pays. Seuls quelques hôtels et quelques agences bancaires proposent l’achat de devises au taux officiel de la Banque d’Algérie. Aucune vente de devises n’est proposée, vu que le dinar algérien n’est pas convertible.
Pourquoi l’Algérie n’a pas de bureaux de change ?
Interrogé hier jeudi 19 juin par les députés, le ministre des Finances Abdelkrim Bouzerd a apporté une réponse.
« La Banque d’Algérie a promulgué un cadre réglementaire spécifique à cette activité, mais aucune demande d’autorisation d’ouverture de bureaux de change n’a été enregistrée jusqu’à présent », a-t-il dit.
« Il n’y a pas de demandes pour une licence d’ouverture d’un bureau de changé », a précisé le ministre. « Pourquoi ? Il y a beaucoup à dire sur cette question mais les pouvoirs publics ont fait ce qu’il fallait faire dans ce domaine », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.