La police de l’air et frontières (PAF) et la Douane, relevant de l’aéroport international d’Alger, ont déjoué la semaine dernière une tentative de transfert d’une grosse somme en euro, annonce la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), dans un communiqué publié ce lundi 19 mai.
L’énorme somme en question a été découverte dans les bagages de deux passagers qui s’apprêtent à prendre l’avion à destination d’Istanbul, en Turquie.
Ils tentent de voyager vers Istanbul avec une somme de 182.500 euros
« En coordination avec les services de la douane, la police aux frontières à l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger a déjoué une tentative de contrebande d’une somme de 182.500 euros », indique la DGSN dans son communiqué.
L’opération a été menée la semaine dernière, lorsque deux passagers, qui s’apprêtaient à embarquer sur un vol à destination d’Istanbul, ont tenté de faire passer « cette importante somme », qui dépasse largement le seuil autorisé à la sortie du territoire national, limité à 7500 euros par an par voyageur.
Pour déjouer la vigilance des douaniers et des agents de police aux contrôles des bagages, les deux passagers ont placé la somme en question à l’intérieur d’enveloppes, dissimulées dans des boîtes de dattes dans leurs bagages.
Mais les éléments de la police aux frontières ont découvert ce stratagème et ont procédé à la saisie de la somme objet de l’infraction et à l’arrestation des deux voyageurs.
Une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet territorialement compétent et les investigations de la police judiciaire ont permis « d’identifier un troisième élément de ce réseau criminel », poursuit la DGSN.
Récupération de 12.000 euros et de 1,76 million de dinars algériens
Ce dernier a été arrêté dans une wilaya de l’est du pays. Et après perquisition de son domicile, les agents de la sûreté nationale ont mis la main sur une autre somme en devise estimée à 12.000 euros et une autre, en monnaie nationale, s’élevant à 176 millions de centimes (1,76 million de dinars algériens).
La perquisition leur a aussi permis de récupérer 1.352 pièces de monnaie archéologique, deux armes de septième et de sixième catégorie, en l’occurrence « un grand poignard en métal argenté », précise la même source.
Les prévenus ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Dar El-Beida en comparution immédiate pour répondre notamment à l’accusation de violation de la législation et de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger.
Ils sont également accusés de port d’armes de sixième et septième catégorie, de contrebande menaçant l’économie nationale, de blanchiment d’argent et de recel d’objets provenant de fouilles archéologiques sans licence, détaille la DGSN dans son communiqué.