Aéroport de Marseille : comment un drame a été évité
Cet été, deux incidents presque identiques se sont produits dans deux aéroports en France ; l’un à Roissy Charles de Gaulle à Paris, l’autre à Marseille-Provence.
Le premier, qui a engendré un décès, a défrayé la chronique. L’autre est passé inaperçu, pourtant, il n’y avait aucune victime. C’est la réaction des agents de la police des frontières (PAF) de l’aéroport de Marseille qui ont fait la différence.
Le 10 août dernier, un SDF a été abattu par un tir de policier à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. L’individu, armé d’un couteau, a été menaçant. Malgré les sommations, il s’est avancé vers les agents de la PAF, l’un d’eux a tiré et l’a abattu. Les faits se sont déroulés en matinée vers 8 h 30.
Le même jour, soit le 10 août, en début de soirée, un incident similaire est survenu au niveau de l’aéroport de Marseille-Provence. Mais l’information n’a pas été dévoilée, rapporte ce lundi 5 septembre le journal local La Provence. La réaction des agents de la PAF a été différente, et le dénouement aussi d’ailleurs.
Vers 17 h 30, une femme de 32 ans menaçante, munie, elle aussi, d’un couteau, voulait s’en prendre aux agents de la police des frontières, puis se donner la mort. Elle voulait, en effet, reproduire le schéma parisien du matin.
Aéroports de Paris et Marseille : même scénario, deux dénouements différents
Contrairement à la réaction des policiers à l’aéroport de Roissy-CDG, ceux de l’aéroport marseillais ont fait preuve d’un grand sang-froid. Lors de leur intervention, les deux agents ont tout fait pour éviter de tirer et de tuer la femme en question, ce qui est pourtant la solution la plus facile, précise La Provence.
Les deux policiers ont sommé la femme qui s’avançait vers eux de lâcher son couteau. Cette dernière est devenue hystérique : « Vous n’avez qu’à me tuer ! », a-t-elle crié selon le récit du journal marseillais. Tirer dans le couloir dans lequel elle se trouvait, qui donnait sur les pistes, pourrait être dangereux.
L’un des policiers a jeté un poteau de guidage de file d’attente sur la femme, puis un second pour l’immobiliser. Il aura fallu faire recours à un autre objet, une palette en bois, pour parvenir à l’immobiliser définitivement contre un mur et lui faire lâcher son arme.
Après l’intervention d’un troisième agent de la PAF, les policiers sont parvenus à interpeler la femme sans causer d’incidents majeurs. Cette dernière a été hospitalisée et prise en charge.