« Algérie secrète » : à la découverte d’une destination méconnue

L’Algérie est l’un des pays les moins connus au monde. Contrairement à la Tunisie et au Maroc, le tourisme n’y est pas développé. Les étrangers, notamment les Européens, ont besoin d’un visa pour se rendre en Algérie et, souvent, le précieux sésame n’est pas facile à découvrir.

Pourtant, l’Algérie regorge d’endroits féériques. Ce dimanche soir, la chaîne Voyage diffusera un document exceptionnel intitulé « Algérie secrète ». Tourné en 2019, cette série documentaire vous fera voyager des centres urbains du nord, Alger, Constantine, Tlemcen et Oran, au Sahara en passant par les Aurès.

Parmi les étapes de ce voyage, figure Oran. Le reportage, déjà disponible sur internet, a été réalisé en partenariat avec Guide d’Oran. Un voyage extraordinaire au cœur de la perle de l’Ouest algérien. Oran, c’est aussi, l’histoire des conquêtes espagnole puis française.

Il suffit de déambuler dans la ville, contempler les immeubles pour se rendre compte à travers l’architecture qu’une âme européenne traverse toujours la ville plus d’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie.

Chez Yves Saint-Laurent….

La première halte est faite devant la maison du célèbre styliste et couturier Yves Saint-Laurent qui est né et a vécu ses dix-huit premières années à Oran. C’est d’ailleurs ce qui se dégage de ses créations. On y retrouve souvent des clins d’œil à l’Algérie et au Maghreb.

Un habitant du quartier raconte qu’Yves Saint-Laurent revenait régulièrement. « Il a grandi avec ma mère. Chaque cinq ans, il venait ici. Avec sa canne, les cheveux gris ».

L’incontournable Place d’Armes !

Aujourd’hui rebaptisée Place du 1er-Novembre, la Place d’Armes est le cœur de la ville d’Oran. Située au centre-ville, une statue française et une représentation du résistant algérien l’Emir Abdelkader y cohabitent. On y trouve également l’Opéra de la ville qui symbolise l’architecture coloniale française.

L’imposante église du Sacré Cœur

Dans un pays majoritairement musulman, il existe encore en Algérie des anciennes églises héritées de l’époque coloniale dans les grandes villes à l’image d’Alger, Oran, Annaba.

À Oran, l’imposante cathédrale du Sacré Cœur garde une place prépondérante dans le tissu architectural de la ville. Fondée en 1913, la vielle bâtisse est devenue une bibliothèque publique en 1984 grâce à l’évêque Mgr Pierre Claverie tombé sous les balles du terrorisme en 1996.

L’empreinte espagnole et Ottomane !

Avant l’arrivée des Français, les Espagnols puis les Ottomans avaient conquis cette magnifique ville de l’Ouest algérien. Ce coin stratégique a toujours séduit les envahisseurs.

Construits en 1708 par le Bey Bouchelaghem, les bains turcs ont conservé leur authenticité malgré le poids des ans. Il n’y a pas mieux que le palais du Bey pour raconter la présence ottomane à Oran. Bâti en 1926 sur une colline qui domine la ville, le palais du Bey Mohamed El Kebir est formé de trois compartiments.

Le Diwan, où se retrouvaient le Bey avec ses plus proches collaborateurs. Le Harem où se réunissaient les femmes du Bey. Le pavillon de la favorite où habitait la femme favorite du Bey. On raconte aussi que Mohamed El Bey El Kebir s’y isolait pour prier y méditer lui qui était Soufi.

Les Ibériques également ont laissé une architecture qui témoigne encore de leur présence dans cette ville. Les premiers Espagnols arrivés au 10e siècle étaient des marchands andalous. C’est d’ailleurs un guide algérien s’exprimant en langue espagnole qui a accompagné l’équipe de tournage dans le quartier espagnole. « On est Algérien, mais ici, la culture est espagnole », explique Rachid.

« Algérie Secrète » Carnets de voyage

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