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Billets d’avion : Ryanair attaquée pour cette pratique controversée

Billets d’avion : Ryanair attaquée pour cette pratique controversée

Cette mesure qui a pour objectif d’inciter les voyageurs à réserver directement auprès de la compagnie, est jugée illégale / daviles - stock.adobe.com

Dans le cadre de sa politique commerciale, Ryanair mène une guerre sans relâche contre les agences tierces qui revendent ses billets d’avion. Entre autres moyens de lutte, elle impose un processus de vérification par reconnaissance faciale pour les passagers ayant réservé en dehors du site web.

Cette mesure qui a pour objectif d’inciter les voyageurs à réserver directement auprès de la compagnie, est jugée illégale. Une plainte a même été déposée contre la compagnie en Espagne à cause de cette pratique controversée.

C’est l’association autrichienne de protection des droits numériques nyob (none of your business) qui a déposé une plainte auprès de l’autorité espagnole de protection des données contre le processus de vérification d’identité par reconnaissance faciale de Ryanair.

« Ryanair viole volontairement le droit de ses clients à la protection des données »

« Il n’y a aucune justification raisonnable à la mise en œuvre de ce système par Ryanair », lit-on dans le communiqué de l’organisation. Au contraire, « il semble que la compagnie aérienne viole volontairement le droit de ses clients à la protection des données ».

Ce processus a pour objectif, selon la même source, d’obtenir un avantage concurrentiel déloyal par rapport aux autres canaux de réservation. Pour Romain Robert, directeur de programmation à noyb, il s’agit d’une « nouvelle tentative de compliquer la vie des voyageurs et des concurrents pour augmenter les profits ».

La plainte a été déposée après qu’une passagère espagnole, ayant réservé ses billets par l’intermédiaire de l’agence de voyages en ligne eDreams, ait reçu un courriel de Ryanair l’informant qu’elle devait vérifier son identité pour être autorisée à embarquer sur le vol.

Elle pouvait le faire soit en ligne, par reconnaissance faciale, un processus pouvant prendre jusqu’à 7 jours et coûtant 59 cents, soit lors de l’enregistrement à l’aéroport, moyennant des frais supplémentaires allant de 30 à 55 euros.

Ryanair justifie le processus de vérification par reconnaissance faciale

Pour justifier ce processus, Ryanair a affirmé que des agences tierces « fouillent dans l’inventaire de Ryanair et, dans de nombreux cas, vendent nos vols et nos services auxiliaires avec des marges cachées ».

Pour la compagnie, la vérification de l’identité d’un passager est nécessaire pour « s’assurer qu’il fait les déclarations de sécurité nécessaires. Et il est informé directement de tous les protocoles de sécurité et de réglementation requis lors d’un voyage, comme l’exige la loi ».

Cependant, noyb souligne que la compagnie aérienne dispose déjà des coordonnées du passager pour lui envoyer l’e-mail de vérification, ce qui prouve qu’une confirmation d’identité supplémentaire n’est pas nécessaire.

Nyob s’attend à une amende pouvant atteindre 192 millions d’euros contre Ryanair

Selon Felix Mikolasch, un avocat spécialiste de la protection des données chez noyb, Ryanair fait d’une pierre deux coups à travers ce processus de vérification par reconnaissance faciale « intrusive ».

« En incitant les clients à passer par son processus intrusif de reconnaissance faciale, la compagnie aérienne parvient à la fois à violer la vie privée de ses clients et à s’assurer qu’ils ne réserveront plus jamais par l’intermédiaire de fournisseurs externes ».

Nyob souligne également que Ryanair a tenté en vain de poursuivre les agences en ligne qui vendent ses vols et qu’elle a maintenant abouti à ce processus pour dissuader les gens de réserver par l’intermédiaire d’un autre site web que celui de Ryanair.

Sur la base du bénéfice de 4,8 milliards d’euros réalisé par la compagnie aérienne en 2022, Nyob s’attend à ce que l’autorité espagnole de protection des données lui inflige une amende pouvant atteindre 192 millions d’euros.

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