De nombreux Algériens choisissent de s’installer au Québec, une province francophone du Canada. Mais pour faire venir leurs proches (femme et enfants), c’est une autre paire de manche.

En plus des délais de traitement des dossiers de regroupement familial qui explosent, dépassant les 40 mois, les candidats font aussi face à des dépenses exorbitantes.

En effet, de nombreux demandeurs de regroupement familial dépensent en moyenne 55.000 dollars canadiens en moyenne, soit 34.000 euros.

Québec : plus de 55.000 dollars canadiens pour un regroupement familial 

C’est ce que rapporte le média québécois Soleil, qui cite une étude intitulé « Pour une politique de regroupement familial équitable, prévisible et conforme aux standards internationaux » réalisé par Québec Reunifié.

Cette étude a été menée auprès de 210 personnes installées au Québec qui sont déjà engagées dans un processus de regroupement familial ou qui ont déjà clôturé la procédure.

Marie-Gervaise Pilon, vice-présidente de cet organisme, explique que le chiffre des 55.000 dollars canadiens représente « une moyenne pondérée ». Elle souligne donc que « certaines personnes dépensent beaucoup moins tandis que d’autres dépensent beaucoup plus » pour faire venir leurs conjoints au Québec. Tout dépend notamment du pays d’où l’on souhaite faire venir le membre parrainé, a-t-elle expliqué.

Les préparations et les dépenses en vue de réussir un regroupement familial ne commencent pas avec le dépôt du dossier, mais bien avant, selon cette militante, ce qui explique cette moyenne exorbitante.

Des frais qui commencent avant même le dépôt du dossier

Elle dévoile que les 55.000 dollars canadiens s’expliquent notamment par le fait que les deux conjoints ne vivent pas ensemble, vu les retards des délais de traitement des dossiers, ce qui peut doubler certaines dépenses. « Certains doivent payer deux hypothèques ou deux loyers », a-t-elle notamment dévoilé.

En outre, ce montant inclue les frais de demande de visa, les dépenses liées au voyage, mais aussi des frais juridiques, d’assurance ou encore des frais médicaux à l’étranger, explique l’intervenante au micro de Radio Canada.

Elle souligne par ailleurs que 53 % des personnes interrogées affirment avoir eu recours à l’endettement tandis que 51 % assurent qu’ils ont vu leur capacité d’épargne réduite, voire complètement supprimée.

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