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Devant un tribunal belge, il se défend en dialecte algérien

Devant un tribunal belge, il se défend en dialecte algérien

Le journal La Libre Belgique relate, ce samedi 22 janvier, la tragique histoire de Slimane, un immigré clandestin algérien, actuellement en détention pour tentative de meurtre. Ce dernier fait face aux juges de la cour d’appel de Bruxelles.

Il avait été condamné, en première instance, à 7 ans de prison pour tentative de meurtre et rébellion contre les forces de l’ordre au moment de son arrestation. Ce qu’il conteste, ajoutant qu’il ne se souvient pas de grand-chose. Pas même de ce qu’il faisait au milieu de cette bagarre qui l’a mené en prison. « Ils m’humiliaient parce que j’ai pas de papiers, ils me traitaient de clochard », explique-t-il.

La Justice lui rappelle, d’emblée, qu’il a poignardé une personne et que « la victime a survécu de justesse, mais qu’elle garde de lourdes séquelles ».

« J’ai rien fait… »

« J’ai rien fait », murmure Slimane en arabe (algérien). Âgé d’une vingtaine d’années, Slimane ne parle ni le néerlan­dais, ni le français, explique le média belge. Il a également le plus grand mal à comprendre l’arabe littéral de sa traductrice. Le jeune homme se dit plus à l’aise en s’exprimant dans le dialecte algérien.

Les juges veulent savoir depuis quand il est en Bel­gique. Ils lui demandent également s’il a fait des études, s’il a un emploi et, surtout, ce qui l’a conduit à violemment poignarder une personne.

Via sa traductrice, Slimane explique qu’il est un « gars sans histoire », qui s’est retrouvé « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Il dit être arrivé en Bel­gique en octobre 2018 après avoir quitté sa ville natale, Oran. « J’y ai fait de belles études. J’ai un bon diplôme, mais je n’avais pas une belle vie là-bas », dit-il.

Mauvaises fréquentations

Interrogé sur quel type de diplôme il a, Slimane élude la question. Poursuivant, il indiquera qu’il est venu en Belgique « pour travailler et avoir des papiers ». Sans attache familiale en Belgique, le jeune algérien multiplie les petits boulots. « Je me faisais exploiter, mais je gagnais de quoi manger », explique-t-il. Des explications qui n’ont pas convaincu la justice.

Prenant la parole, l’avocate générale dresse un portrait des plus sombre de Sli­mane. Le jeune algérien a de mauvaises fréquentations, parmi lesquelles figurent des trafiquants de drogue. Le portrait peint par l’avocate générale est communiqué à Slimane par la traductrice. Ce dernier le réfute d’un hochement de tête.

La prochaine audience sera consacrée au plaidoyer de la défense de Slimane.

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