Faut-il fermer les frontières algériennes ? Le Pr Senhadji répond

Par Romolo Tavani / Adobe Stok

En Algérie, on se dirige progressivement vers la quatrième vague du covid 19. Les cas de contamination ont connu une hausse assez sensible ces derniers jours.

Dans un entretien accordé à TSA ce jeudi, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le Pr Kamel Senhadji, estime que l’Algérie est aux portes de la quatrième vague.

“Les services de prise en charge des soins critiques commencent à être sollicités. On est probablement au tout début”, a-t-il souligné.

Pour se prémunir de la menace du variant Omicron qui se propage rapidement en Europe, les autorités algériennes ont instauré le pass vaccinal pour les voyageurs. La mesure est entrée en application lundi 6 décembre dernier pour les traversées maritimes. Aucune annonce n’a été faite concernant les liaisons aériennes.

Sur les réseaux sociaux, les voyageurs craignent une fermeture des frontières. Des rumeurs dans ce sens circulent depuis quelques jours.

“La fermeture des frontières est une décision politique“, rappelle le Pr Kamel Senhadji. Mais ce dernier écarte l’éventualité d’une fermeture des frontières à l’heure actuelle. ‘’Il est certain qu’on ne peut pas le faire d’emblée, mais il est par contre très important de garder l’œil rivé sur les contrôles des (arrivants) en provenance des pays où l’Omicron sévit’’, ajoute-t-il à ce sujet.

Il préconise tout de même de renforcer les contrôles tout en maintenant les frontières ouvertes. Au sujet des décisions qu’il faudrait prendre, le Pr Senhadji propose des mesures ciblées.

‘’S’il le faut, imposer des contraintes s’il y a des cas suspects, comme des confinements ponctuels par rapport à certaines provenances. Ce n’est pas de la discrimination. Ce sont des mesures de bon sens et d’intérêt sanitaire et collectif tout simplement’’, a-t-il, d’ailleurs, conclu.