France : les cigarettes algériennes victimes de la fermeture des frontières

Des cigarettes ordinaires. (Image de Pixabay)

Depuis quelques années, la France est devenue le principal marché des contrebandiers algériens. Un business juteux estimé à plusieurs centaines de millions d’euros.

L’écart des prix appliqués dans les deux pays est tellement important qu’il permet de réaliser de belles plus-values et de rétribuer l’ensemble de la filière. Il permet à ces cigarettes vendues à prix bas de gagner régulièrement des parts de marché en France où les taxes sur le tabac ont considérablement augmenté ces dernières années.

Le problème a pris une telle ampleur qu’il a fait l’objet de questions de parlementaires français à leur gouvernement. Les deux pays coopèrent et plusieurs mécanismes ont été mis en place pour réduire le trafic. Mais selon les médias français, la contrebande de cigarette depuis l’Algérie n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Mais il vient de subir un coup d’arrêt brutal.

Arrêt des vols entre l’Algérie et la France 

L’année dernière a été marquée par une forte baisse de cette activité illégale. Selon un rapport du cabinet KPMG, dévoilé par Philip Morris Algérie ce jeudi 24 juin, la contrebande de cigarette en provenance d’Algérie vers la France a chuté de 78 % en 2020.

Les quantités en provenance d’Algérie vers la France ont atteint « 0,4 milliard de cigarettes en 2020 », précise le communiqué de Philip Morris.

Selon KPMG, cette baisse du volume des cigarettes envoyées illégalement d’Algérie vers la France s’explique par la fermeture des frontières entre les deux pays et la suspension des vols ainsi que des liaisons maritimes.

Les frontières algériennes sont restées fermées durant quinze mois, entre mars 2020 et juin 2021. Depuis le 1^er juin dernier, elles sont partiellement ouvertes mais, côté français, les vols ne sont toujours pas ouverts aux touristes algériens.

« Le nombre de voyageurs entre la France et l’Algérie a enregistré une baisse de 75 % en 2020 par rapport à 2019, ce qui a considérablement contribué à la baisse des flux de cigarettes d’origine algérienne dans le circuit illicite en France », explique KPMG.