J’ai testé le contrôle rapide de bagages à l’aéroport de Lyon

File d’attente à l’Aéroport. Par : simonmayer | Adobe stock

L’aéroport Saint-Exupéry à Lyon en France a mis en place un nouveau système de contrôle des bagages cabine qui permet de gagner du temps.

Il permet aux passagers de passer leurs bagages au scanner sans avoir à sortir les liquides ou le matériel électronique. J’ai eu l’occasion de tester cette nouvelle méthode de sécurité aéroportuaire lors d’un vol dans l’Union Européenne.

Une rapidité étonnante, fini l’angoisse de rater son vol

Le contrôle des bagages avant d’embarquer ou de passer les douanes est un moment que j’appréhende beaucoup. Je sais que je peux le passer en quelques minutes comme en plusieurs heures.

D’ailleurs, j’ai raté plusieurs vols à cause de cette étape dont la durée varie énormément selon les heures de passage et les aéroports. Parfois, même en arrivant en avance, ce fameux contrôle peut vous retarder pour une simple question de file ou de bouteille d’eau oubliée au fond de la valise.

De plus, je voyage avec beaucoup de liquides, des médicaments de type injection et du matériel informatique pour mon travail. Je suis dans l’obligation de sortir de mon sac ou de ma valise tous ces éléments à chaque contrôle. Puis vient le moment où il faut tout remettre en ordre dans son bagage. En résumé, l’étape la plus longue et laborieuse de mes voyages reste celle des contrôles de bagages.

C’est pourquoi j’ai été ravie de découvrir ce scanner 3D qui offre une visibilité parfaite aux agents d’aéroport chargés de contrôler les bagages. Ce nouvel outil permet de voir le contenu des bagages sans avoir à les ouvrir, y compris les liquides et appareils électroniques.

Dès mon arrivée au scan des bagages, un employé de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry explique en plusieurs langues que le contrôle est simplifié. “Vous n’avez plus à sortir les liquides, ordinateurs ou tablettes de vos bagages. Il vous suffit de déposer vos manteaux, ceintures, éventuellement chaussures et sacs dans les casiers”, explique l’agent aux passagers.

En complément, une grande affiche disposée à l’entrée des scans rappelle la nouvelle procédure.

Je reste cependant sceptique et me dis que l’on va forcément me demander d’ouvrir mes bagages à un moment donné et donc me faire perdre du temps.

Je joue le jeu en disposant ma valise cabine dans un casier et mon sac à main et manteau dans un autre. Ma valise contient un sac en plastique de plusieurs produits d’hygiène de moins de 100 ml, une boîte d’injections de mon traitement, de la nourriture, un ordinateur, une liseuse et une tablette. Devant moi, se dresse une longue file de personnes qui font de même. J’ai calculé le temps d’attente, la foule de passagers devant moi s’est dissipée en 5 minutes.

Mon tour arrive très vite, à peine me suis-je placée devant le tapis, que des casiers vides me sont envoyés grâce à un système automatique. Puisque je n’ai rien à sortir de mes bagages, je dispose mes affaires dans les casiers en quelques secondes et passe le contrôle rapidement. Le portillon sonne à mon passage, je dois donc me poster dans le scanner corporel qui opère les vérifications en une minute et m’autorise donc à aller récupérer mes bagages. Au total, j’ai dû passer moins de 10 minutes au niveau de ce contrôle de sécurité, alors que j’étais plutôt habituée à un délai moyen de 20 à 30 minutes dans les meilleurs des cas.

Moins de fatigue physique, plus de respect des bagages

Lorsque je termine les contrôles, je me rends compte que ma valise cabine a été mise à part pour une énième vérification. Comme je vous l’expliquais précédemment, elle contenait de nombreux produits dont le contrôle est assez systématique dans les aéroports. Mais là encore, je suis agréablement surprise.

L’agent qui s’est saisi de ma valise se contente de passer un détecteur autour du bagage avant de me demander l’autorisation de l’ouvrir pour compléter des recherches. Il fouille le bagage de manière méthodique, car il sait où chercher grâce au scanner 3D. Il finit par passer un outil permettant de détecter des matériaux interdits. Toutes ces opérations sont effectuées en à peine 5 minutes. Lorsqu’il récupère les résultats négatifs, de manière très organisée, il range mon bagage comme il l’a trouvé et le referme. Rien ne dépasse, rien n’est abîmé ou cassé, les liquides emportés n’ont pas eu l’occasion de se répandre dans mes affaires. Je récupère ma valise et mon sac à main tels que je les ai préparés.

J’ai donc eu le droit à toutes les étapes de contrôle et pourtant, je n’ai pas dépassé les 20 minutes. J’ai surtout économisé mes forces, puisque je n’ai jamais eu à ouvrir moi-même mes bagages, à les vider pour les ranger à nouveau. C’est un détail, mais faire et défaire ses sacs, plusieurs fois dans la journée, ajoute de la fatigue et du stress. C’est aussi le meilleur moyen de perdre des objets sur le chemin.

J’étais arrivée 2h30 avant le départ de mon vol par précaution. Je n’ai eu besoin que d’une demi-heure pour passer ma carte d’embarquement, passer les contrôles de bagages et me rendre à la porte d’embarquement. Un soulagement pour la voyageuse stressée que je suis.

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