Destination préférée de nombreux touristes étrangers, le Maroc affiche néanmoins quelques inconvénients, à commencer par le risque d’arnaque lors d’une location de vacances.

Attirés par des photos alléchantes d’appartements ou de maisons, postées sur les réseaux sociaux, des touristes se sont retrouvés, une fois les clés en main, devant une réalité peu reluisante. Un appartement qui ne ressemble pas du tout à celui de l’annonce. Il s’agit-là d’un acte d’escroquerie, contre lequel mettent en garde les associations de protection des consommateurs locales.

Les touristes sont souvent appelés à verser le paiement (ou une partie de celui-ci) à l’avance, se retrouvant donc impuissants au moment de découvrir l’appartement en vrai, souligne le média marocain Hespress ce 19 juillet, affirmant que les appartements proposés à la location sont souvent non conformes aux photos mises en avant, voire totalement différents.

 « La loi de la jungle »

Bouazza Kharrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, dans une déclaration accordée à Hespress, estime que le marché de la location des appartements résidentiels au Maroc, notamment dans les zones touristiques, « obéit très souvent à la loi de la jungle ». Il déplore le fait que ce marché est actuellement « dominé par les courtiers de rue » qui « imposent des prix exorbitants aux consommateurs ».

Il ajoute que « le chaos que connaît ce secteur s’étend aussi à l’espace numérique ». Il dénonce les « offres mensongères » qui pullulent à l’arrivée de l’été. L’intervenant met en garde contre certaines « annonces alléchantes d’appartement bien meublés, qui attirent les touristes et les poussent à réserver pour qu’ils découvrent finalement que l’appartement choisi n’a rien à voir avec celui sur les photos, ce qui constitue un acte d’escroquerie ».

Abdelkrim Chafii, président de la Fédération régionale des droits des consommateurs de la région Souss-Massa, souligne quant à lui que « l’anarchie » que connaît le secteur de la location des appartements au Maroc « s’aggrave pendant la période estivale ». Il dénonce lui aussi « les arnaques et les fausses annonces » qui se multiplient sur les réseaux sociaux, assurant que les photos d’appartements montrés sont « rarement » véridiques.

Selon lui, on assiste à un « laxisme » envers ces agissements, ce qui permet à ces arnaqueurs de faire « davantage de victimes ». Kharrati quant à lui évoque « la nécessité de l’implication des autorités compétentes afin de fixer des lois relatives à ce secteur, coupant ainsi court avec l’anarchie qui y règne ».