Ouverture des frontières : « L’Algérie n’est pas une île »

Avec l’amélioration de la situation sanitaire actuellement en Algérie, des voix s’élèvent pour réclamer l’autorisation de plus de vols Air Algérie, voire une réouverture des frontières.

Dans un rapport qu’ils viennent d’adresser au président de l’APN, trois députés des Algériens de l’étranger ont demandé une augmentation significative du nombre de vols avec la France et l’ouverture de nouvelles liaisons aériennes en plus du programme actuel.

Pour le moment, les autorités procèdent à une augmentation au compte-gouttes. Des vols et des destinations sont ajoutés graduellement de temps à autre. À l’heure actuelle, 98 vols commerciaux sont autorisés en aller-retour avec dix pays.

Malgré la situation sanitaire très avantageuse en Algérie, il reste peu probable que les autorités procèdent à une augmentation conséquente du nombre de vols.

Les contaminations sont reparties à la hausse en Europe, principal créneau du marché algérien du transport aérien, où on se prépare à une nouvelle vague dans les semaines à venir.

Interrogé, ce mercredi par des journalistes, le ministre algérien de la Santé Abderrahmane Benbouzid s’est montré quelque peu réservé quant à l’augmentation du nombre de vols internationaux.

« L’Algérie n’est pas une île. Si on ouvre la voie aux avions et qu’on va vers l’ouverture des frontières, cela peut constituer un danger, car des gens vont et viennent et peuvent amener le virus », a-t-il déclaré.

Une déclaration qui douche les espoirs de ceux qui s’attendaient à une augmentation importante des vols dans les prochaines semaines.

On comprend, en effet, à travers ces propos tenus par le ministre de la Santé que les autorités sont toujours aussi réticentes à plus d’ouverture au niveau des frontières.