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Roissy : comment un bagagiste algérien a été piégé par sa belle-famille

Roissy : comment un bagagiste algérien a été piégé par sa belle-famille

Une histoire digne d’un scénario hollywoodien, celle vécue par Abderazak Besseghir, un jeune bagagiste de 27 ans d’origine algérienne travaillant à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Il a été victime d’une véritable machination tissée par sa belle-famille, qui l’accusait du meurtre de leur fille.

L’incroyable histoire, relatée ce jeudi 28 avril par le média belge « Le Soir Mag » (article payant), remonte au 28 décembre de l’année 2002, lorsque le jeune bagagiste s’apprête à quitter son lieu de travail à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Une équipe de la police de l’air et des frontières l’interpelle devant sa voiture.

À sa grande surprise, les policiers découvrent dans le coffre de sa voiture deux sacs noirs contenant des armes chargées et des explosifs. Les policiers découvrent également d’autres objets comme un agenda Air France, un tract pro-palestinien et des documents à caractère religieux.

Parmi tous ces objets, le bagagiste ne reconnait que l’agenda Air France. Malgré ses dénégations, les policiers l’ont arrêté et l’ont placé en garde à vue. Abderazak Besseghir sera ensuite inculpé pour terrorisme notamment.

Un ancien militaire enfonce le jeune bagagiste  

Alors qu’il clamait son innocence et face à l’incompréhension du côté de sa famille et de son employeur, les soucis du jeune bagagiste algérien ne s’arrêtent pas là. Un ancien militaire dénommé Marcello, âgé de 39 ans, affirme à la police qu’il l’avait aperçu sur le parking de l’aéroport, « en train de dissimuler un fusil dans le coffre de sa voiture ».

Le complot se sent désormais. Le « présumé terroriste » soupçonne déjà sa belle-famille d’avoir tissé toute cette machination contre lui. En effet, il demande aux enquêteurs de se tourner vers cette piste.

Selon lui, sa belle-famille l’accuse de la mort de son épouse Louisa, qui s’était immolée quelques mois avant, soit le 7 juillet 2002. Elle décède début septembre de la même année sans avoir repris connaissance. L’enquête menée autour de ce suicide mentionne que le couple, qui avait des problèmes, s’est disputé la nuit même de l’incident de Louisa. Or, Abderazak Besseghir a été mis hors de cause.

Les enquêteurs commencent à se douter de la culpabilité de Abderazak 

Entretemps, les enquêteurs commencent à douter de la culpabilité de Abderazak. Il n’avait aucun antécédent lié à des activités terroristes. Et c’est ainsi que l’enquête sera divisée entre la piste terroriste et la piste du complot de la belle-famille.

Durant l’enquête, il a été révélé que l’ancien militaire Marcello avait pris contact avec un certain Patrick Pouchoulin, un détective privé engagé par la belle-famille du bagagiste. Le 10 janvier 2003, Marcello et Patrick avouent « qu’ils ont suivi Abderazak de son domicile à l’aéroport et qu’ils ont introduit les armes et les explosifs » dans la voiture du bagagiste sur demande de sa belle-famille.

Un troisième complice avait également été identifié. Il s’agit de Djilali Diffalah, un oncle par alliance de Louisa, qui a fourni les armes et les explosifs avant de prendre la fuite en Algérie le 6 janvier. Abderazak Besseghir sera immédiatement libéré.

Les beaux-parents du bagagiste, l’ancien militaire et le détective privé ont été condamnés à 20 mois de prison, dont 14 avec sursis, et à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Besseghir.

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