Algérie Ferries : « où se situe le véritable dysfonctionnement ? »
La compagnie nationale algérienne de transport de voyageurs, ENMTV – Algérie Ferries, a un nouveau PDG. Les changements des responsables sont constants, mais les résultats sont les mêmes : « où se situe donc le véritable dysfonctionnement ? », se demande Abdelouahab Yagoubi, député des Algériens de France.
Au début de la semaine, des députés des algériens de l’étranger ont rapporté que le PDG de la compagnie Algérie Ferries, Abdelhakim Bouzaher, avait été démis de ses fonctions. Il est remplacé par Benaouda Hellal, selon le parlementaire Tawfik Khedim. Ni le ministère des Transports ni l’ENMTV n’ont confirmé ou démenti ce changement.
Les changements à la tête d’Algérie Ferries « ne règlent pas les dysfonctionnements »
S’il y a bien une chose que l’on peut retenir de cette valse des responsables à la tête de la compagnie ces dernières années, c’est bien le manque de stabilité, pourtant essentielle dans toute entreprise à caractère commercial.
Le changement, notons-le, n’est pas encore confirmé officiellement, ni par la compagnie ni par la tutelle. Mais il est évident qu’il intervient suite aux multiples dysfonctionnements relevés au sein du transporteur.
Au moment même de ce changement, Algérie Ferries annonce un énième changement de son programme actuel de traversées. Il s’agit de la traversée Oran – Alicante qui aura lieu ce mardi 23 avril à 19 h, au lieu du 24 avril. La traversée retour est également avancée au 24 avril au lieu de sa date prévue, le 25.
En plus de ces changements de dernière minute, la réservation des billets dans le cadre du programme d’été, n’est également pas épargné des défaillances, aussi bien en agences que sur le site web de la compagnie.
« Où est le véritable problème ? »
Une chose est sûre, le nouveau PDG d’Algérie Ferries, Benaouda Hellal, aura du pain sur la planche. Il aura pour principale mission de redresser la barre de la compagnie, mais aussi de mettre fin à l’instabilité qu’elle traverse depuis des années, dont la seule victime n’est autre que le voyageur.
D’ailleurs, le député des algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, estime que la véritable solution ne réside aucunement dans les changements des dirigeants, puisque ça n’a rien réglé depuis des années. L’urgence, selon lui, est d’identifier d’abord le véritable problème.
« Je pense que ces changements ne règlent point l’absence de stratégie, la rareté des compétences, le manque de moyens, les multiples déficiences et les mauvaises pratiques », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.
Le parlementaire souligne que responsabilité et le professionnalisme exigent de répondre objectivement à une question importante : « Où est le véritable problème ? ».
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