Partenaire historique et traditionnel du constructeur aéronautique américain Boeing, la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM), s’apprête à se tourner vers Airbus dans le cadre de son projet de renouvellement et de développement de sa flotte, rapporte le média français La Tribune.

Le transporteur marocain vise en effet à faire passer sa flotte de 60 appareils à 200 appareils à l’horizon 2037.

Des consultations avaient déjà été lancées auprès des principaux constructeurs internationaux, avec une attention particulière pour Boeing. Mais les négociations semblent avoir pris une autre tournure en faveur du constructeur européen Airbus, affirme le média français ce dimanche 4 mai.

« Airbus a été retenu pour être l’un des deux fournisseurs de Royal Air Maroc »

Disposant actuellement d’une flotte composée majoritairement de Boeing 737NG et 737 MAX, la Royal Air Maroc, historiquement fidèle au constructeur américain Boeing, envisage désormais un tournant stratégique.

Dans le but de diversifier ses partenaires, mais aussi dans un contexte de réchauffement des relations entre le Maroc et la France, la RAM a déjà engagé des négociations avec le constructeur européen basé dans l’Hexagone, Airbus.

« Airbus a été retenu pour être l’un des deux fournisseurs de Royal Air Maroc », indique une source proche du dossier, citée par La Tribune. « Les appareils français voleront bien aux couleurs de la compagnie nationale (marocaine, NDLR) », confirment ainsi ces sources.

L’annonce officielle d’un contrat d’acquisition d’avions auprès d’Airbus, qui devrait être faite dans les semaines à venir, serait une première dans l’histoire de l’aéronautique marocaine.

Voici ce qui retarde la conclusion d’un accord entre la RAM et Boeing

Selon le même journal, la conclusion définitive de l’accord avec Airbus est retardée par une question liée aux droits de trafic et aux créneaux horaires que Royal Air Maroc réclame à la réciprocité après la série de travaux dans les aéroports français, notamment à Orly.

Le Maroc estime en effet que la compagnie aérienne nationale française, Air France, ainsi que sa filiale low cost Transavia, appartenant au groupe Air France-KLM, n’ont jamais eu à se plaindre des créneaux horaires accordés par les aéroports marocains. Et réclame donc une réciprocité en faveur de sa compagnie publique en France.

Outre le réchauffement des relations entre la France et le Maroc, il semble également que les difficultés rencontrées par le constructeur américain, Boeing, et les retards de livraison des avions aient également penché la balance en faveur d’Airbus. La France n’a pas hésité à sauter sur l’occasion pour aider son constructeur à décrocher le marché de la Royal Air Maroc.

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