Un député algérien pensait offrir un week-end dépaysant à sa famille, mais ce qui devait être une escapade touristique a vite tourné au cri d’alerte et au coup de gueule.

Le député Kada Nedjadi a réagi dans un long post sur Facebook, où il a dénoncé une gestion scandaleuse d’un hôtel public classé, emblématique du tourisme dans le Sud algérien.

Un week-end touristique à Timimoun qui vire à la douche froide

Pour Kada Nedjadi, député d’Oran à l’Assemblée populaire nationale, tout partait d’une bonne attention : faire découvrir le Sud algérien à ses enfants.

Direction donc Timimoun, la perle rouge du désert, mais une fois sur place, la réalité contraste avec le potentiel touristique énorme de la région.

« Étant donné que l’hôtel Gourara est le seul appartenant à l’État et classé quatre étoiles, je les ai contactés pour réserver… », confie-t-il sur Facebook.

Cependant, le personnel lui refuse la réservation : « On m’a répondu que l’hôtel était complet… Quelqu’un m’a même dit qu’ils laissaient certaines chambres pour leurs proches ».

Finalement, en faisant jouer ses relations, le député parvient à décrocher une chambre. « J’aurais préféré ne pas l’avoir fait ! », lâche-t-il, tant ce qu’il découvre sur place dépasse toutes ses attentes, et pas dans le bon sens du terme !

Dans son post Facebook, les doléances pleuvent, à commencer par l’accès aux chambres : « Les chambres ne peuvent être ouvertes que manuellement par les employés, et c’est valable pour toutes les chambres de l’hôtel ».

Ainsi, « si un employé a du retard ou est loin, vous n’avez plus qu’à attendre… ».

Source : Facebook 

« Ce qui est caché est encore plus grave »

Sur sa lancée, le député révèle que le prix d’une chambre double est de 12.000 dinars, et « le paiement ne peut se faire qu’en espèces, car ils ne disposent pas d’un TPE (terminal de paiement électronique) ».

Pire encore : la piscine, censée être l’un des atouts de l’établissement public 4 étoiles, est dans un état déplorable.

Source : Facebook 

« La piscine a besoin d’entretien, et le jardin entourant la piscine est à l’abandon », affirme-t-il, photos jointes. Quant à l’hôtel, il est presque vide, « alors qu’on m’a dit qu’il était complet ».

Source : Facebook 

« Ce qui est caché est encore plus grave. De quel tourisme parle-t-on ? », ironise le député.

Face à ce qu’il décrit comme une gestion défaillante de l’unique hôtel classé de la région, Kada Nedjadi appelle à une réaction ferme :

« Nous demandons au PDG du groupe Hôtellerie Tourisme Thermal (HTT) d’intervenir pour rendre sa dignité à cet hôtel, mis en service il y a moins de 10 ans, et de sévir contre les responsables négligents. Nous adresserons également une question écrite à Madame la Ministre du Tourisme ».

Le coup de gueule du député, largement salué sur Facebook, met le doigt sur un sujet brûlant : avec des services défaillants et une gestion aussi opaque des hôtels, le tourisme algérien peut-il être un levier d’avenir ?

Les internautes sous la publication du député soulignent que « tous les hôtels publics, sans exception, connaissent le même état de délabrement », et appellent à « réagir avec fermeté » et à « licencier les employés qui manquent à leur devoir ».

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