Visa Schengen : au Maroc, les rendez-vous sont rares et chers, le gouvernement interpellé

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Au Maroc, l’obtention d’un visa Schengen est de plus en plus difficile, à cause notamment de l’indisponibilité et de la cherté des rendez-vous. La prolifération d’un commerce parallèle de vente de ces rendez-vous est au cœur d’une vive polémique.

Pour déposer une demande de visa Schengen auprès d’un consulat européen, les Marocains doivent d’abord obtenir un rendez-vous auprès des prestataires de service chargé de la collecte et de la transmission des dossiers aux consulats des pays de destination.

Visa Schengen au Maroc : le gouvernement interpelé sur « le marché noir » des rendez-vous

Cependant, les rendez-vous pour soumettre les demandes ont totalement disparu des sites web des agences spécialisées dans leur réception, rapporte le site d’information Bladi, citant des témoignages de demandeurs.

Cette rareté de rendez-vous s’explique, selon eux, par les agissements de ces intermédiaires chargés de prendre les rendez-vous, accusés de faire du commerce en les proposant à des prix exorbitants dépassant 2000 dirhams, voire 5000 et plus parfois.

Face à cette situation, le député la Chambre marocaine des Représentants, Rachid Hamouni, a adressé une requête au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, l’interpelant sur les mesures prises pour résoudre les difficultés.

Dans sa question écrite, le parlementaire a indiqué que les demandeurs marocains « rencontrent des difficultés à obtenir un visa Schengen, notamment via certaines agences accréditées ».

« L’obtention d’un rendez-vous est entachée de pratiques déshonorantes et illégales »

Il pointe notamment la difficulté à obtenir un rendez-vous, expliquant que cette procédure « est devenue difficile et coûteuse ». L’attente peut s’étendre sur de longues semaines sans réponse, explique le député.

L’intervenant n’a également pas manqué de soulever la question de la revente des rendez-vous de visa Schengen sur le marché noir. « L’obtention d’un rendez-vous est désormais entachée de pratiques déshonorantes et illégales de la part de certains sous forme de commission », a-t-il affirmé.

Ainsi, il propose d’ouvrir un dialogue avec les pays ayant des représentations diplomatiques au Maroc afin d’assurer « une gestion efficace, transparente et accessible » des demandes de visas et de protéger les demandeurs « contre les entreprises de gestion déléguée ».

Cela devra permettre aux demandeurs marocains, du point de vue du député, l’obtention des rendez-vous et la facilitation des procédures pour l’obtention du visa. Sinon, au moins, d’obtenir une réponse, quelle qu’en soit sa teneur.