Vol retardé : voici pourquoi vous ne pouvez pas quitter l’avion

Vol retardé : voici pourquoi vous ne pouvez pas quitter l’avion. Image par : Angel | Adobe stock

Être à bord d’un avion et apprendre que le décollage est retardé peut être incroyablement frustrant. Vous êtes confiné dans un espace restreint, souvent sans divertissement adéquat, et il devient difficile de planifier votre temps.

L’anticipation et l’excitation du voyage se transforment rapidement en frustration lorsque tout ce que vous pouvez faire, c’est attendre. Pourquoi donc les passagers ne sont-ils pas autorisés à quitter l’avion lorsque leur vol est retardé sur le tarmac ?

Attente dans l’avion : l’explication d’un expert en voyages

Cet été a été marqué par des centaines d’annulations et de retards de vols, et la situation n’a fait qu’empirer avec l’incident survenu le lundi 28 août au Royaume-Uni, impliquant les systèmes de contrôle du trafic aérien.

Rester bloqué en cabine avec peu d’espace pour se détendre est donc une situation familière à beaucoup de passagers. Ces derniers se demandent pourquoi ils ne peuvent pas retourner à l’aérogare avec les autres voyageurs.

Sean Tipton, expert en voyages et porte-parole de l’Association des agents de voyage britanniques (ABTA), révèle la raison. Dans ses déclarations pour Sky News, il explique que l’avion peut avoir une autorisation de décollage à tout moment, comparant cela à une fête religieuse qui n’a pas de date fixe, « une sorte de fête mobile », dit-il.

Dans ce genre de cas, il est souvent difficile de déterminer la durée exacte du retard, et le vol peut se voir proposer un créneau dans une heure avant d’être encore retardé.

Selon l’expert, l’avion doit être prêt à décoller dès qu’un créneau horaire est disponible, ce qui devient impossible si les passagers sont dispersés dans l’aéroport et autour de la porte d’embarquement.

« Faire descendre les passagers entraînerait des retards encore plus importants »

Dans ses explications, M. Tipton précise que le vol pourrait manquer son créneau s’il faut attendre le réembarquement de tous les passagers. « Faire descendre tout le monde entraînerait des retards encore plus importants », car il faudrait répéter les procédures d’embarquement pour s’assurer que tous les passagers sont à nouveau à bord.

« Il est évidemment ennuyeux d’être assis dans un avion bloqué pendant deux ou trois heures, mais c’est en fait pour le bien des passagers », ajoute le porte-parole de l’ABTA.

« Ennuyeux » est littéralement ce que ressentent les passagers dans ce cas. En Europe, les voyageurs sont autorisés à quitter l’avion après cinq heures d’attente sur le tarmac, bien que M. Tipton affirme que les retards atteignant cette durée sont rares.

Pour les vols court-courriers, si le retard est supérieur à deux heures, les compagnies aériennes sont tenues de fournir des rafraîchissements. Comme l’explique Sean Tipton, « elles ont généralement l’habitude de distribuer des collations et de l’eau aux passagers ».