On a souvent tendance à penser au Maroc pour un voyage au Maghreb, mais à y regarder de plus près, l’Algérie se révèle une destination plus riche et authentique.

Loin des clichés, l’Algérie abrite des paysages grandioses parmi les plus beaux au monde. Et avec sa culture millénaire et ses prix abordables, elle sort largement du lot des destinations courantes vues et revues.

L’Algérie, « joyau nord-africain » et destination de choix

Avec l’émergence de l’Algérie comme destination touristique plus ouverte aux visiteurs internationaux, le Maroc pourrait bien perdre de son aura, l’Algérie offrant une alternative bien plus séduisante.

D’après Islands, média américain spécialisé dans le voyage, les voyageurs en quête d’une expérience calme, abordable et plus authentique devraient se tourner pour l’Algérie comme destination de voyage, ce qu’il détaille dans un article titré : « Évitez les foules de touristes au Maroc et optez pour les dunes pittoresques et préservées de ce joyau nord-africain moins cher ».

L’Algérie est effectivement en train de se faire connaître sur la scène touristique mondiale comme une destination authentique et pleine de charme.

Contrairement à ses voisins, le pays ne mise pas sur ses atouts touristiques pour nourrir son économie. Le secteur du tourisme ne représente que 1,2 % du PIB de l’Algérie en 2022, d’après les données de l’OMT.

Ces chiffres signifient moins d’attractions attrape-touristes, moins de foules, et plus d’interactions authentiques et de paysages préservés.

« Le Maroc, l’Égypte et la Tunisie dépendent fortement du tourisme pour leurs économies locales. En Algérie, nous vivons du pétrole. Cela a ses inconvénients (moins d’équipements axés sur les touristes), mais aussi ses avantages : moins de foule et une absence rafraîchissante d’attractions trop commerciales », explique le guide algérien Aissam Slimani au média Middle East Eye.

L’Algérie travaille néanmoins à développer son secteur du tourisme, visant à accueillir 12 millions de touristes par an d’ici 2030 et à placer le pays comme destination incontournable en Afrique du Nord.

Les procédures d’obtention de visa pour visiter le Sahara ont été simplifiées, avec des démarches à accomplir à l’arrivée, tandis que la compagnie nationale Air Algérie multiplie les vols directs vers des destinations clés, comme Djanet, désormais disponible depuis Paris et Marseille.

Pourquoi l’Algérie attire les regards ?

La tendance du tourisme mondial n’étant plus orientée vers des destinations populaires stéréotypées, des endroits comme le Maroc n’offrent plus d’expérience de voyage originale.

C’est pile dans ce contexte que l’Algérie a des points à gagner. Du nord au sud du pays, chaque région recèle des trésors naturels méconnus et permet de s’adonner à diverses formes de tourismes.

Les 2.150 km de littoral au nord sont l’idéal pour du tourisme balnéaire : des rivages de sable blanc, doré ou de galets, des criques et des calanques d’eaux turquoise, des eaux cristallines à perte de vue, ou encore des plages non surpeuplées et d’autres désertes…

À mesure qu’on avance vers les régions intérieures, le charme côtier laisse place à d’impressionnantes chaînes de montagnes aux sommets vertigineux. L’Atlas tellien, qui traverse le nord de l’Algérie d’est en ouest, est célèbre pour son massif du Djurdjura enneigé en saison fraîche et verdoyant en saison chaude.

Plus au sud encore, les villes qui ouvrent la porte au Sahara abritent de charmantes oasis millénaires, telles que Biskra, Taghit (Béchar), Ghardaïa et Timimoun. Des palmeraies, des grottes naturelles et des médinas animées donnent vie à ces oasis.

On arrive enfin au vaste Sahara algérien et son charme mystique. Des régions comme Tamanrasset et Djanet sont particulièrement prisées pour le tourisme saharien.

À Djanet par exemple, on retrouve l’un des plus beaux parcs nationaux du continent : le massif du Tassili n’Ajjer, site du patrimoine mondial de l’UNESCO avec ses inscriptions rupestres datant de 6 000 avant J.-C.

Une culture variée et de bonnes interactions humaines

Les richesses naturelles extraordinaires de l’Algérie ne constituent pas son unique atout. Le patrimoine culturel national est un autre joyau qui témoigne de la richesse de son histoire.

Dans la ville de Mila, on retrouve la mosquée Sidi Ghanem, la plus ancienne du pays et la seconde plus ancienne au Maghreb après la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie. À Djémila, de nombreux sites de ruines romaines, classés par l’UNESCO, font partie des mieux conservées au monde.

Pour le tourisme de bien-être, direction Guelma, où il y a Hammam Debagh, une des plus belles sources thermales naturelles du Maghreb, entre autres 200 sources thermales en Algérie.

Dans la capitale, Alger, les promenades dans les ruelles sinueuses de la Casbah sont de mise, autant que la visite de la basilique Notre-Dame-d’Afrique et la Grande Mosquée d’Alger, la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde.

À Oran, on retrouve une trace du passage des Espagnols au Fort de Santa Cruz, tandis qu’à Tlemcen, la mosquée de la Mansourah, construite il y a plus de 7 siècles, vit encore grâce à son impressionnant minaret de 38 mètres.

L’attrait touristique de l’Algérie est autrement renforcé par la convivialité et l’hospitalité sans égal de son peuple. Alors que dans les endroits survisités comme le Maroc, les locaux ne voient en les touristes qu’un moyen de se faire de l’argent, en Algérie, les visiteurs sont accueillis et traités comme des invités.

De nombreux visiteurs étrangers ont confié, sur les réseaux sociaux, ne pas se sentir comme « des portefeuilles ambulants », tandis que d’autres se sont exprimés sur le sentiment de sécurité général qui règne dans les rues.

L’Algérie et son excellent rapport qualité-prix

L’autre aspect attractif des voyages en Algérie concerne les prix relativement attractifs par rapport à ceux pratiqués au Maroc.

À titre de comparaison, le média Islands cite le coût d’une nuit dans un hôtel 4 étoiles à Alger, estimé entre 57 et 95 €, contre plus de 95 € pour une nuit dans un hôtel 4 étoiles à Marrakech, au Maroc.

L’accessibilité des coûts pour les visiteurs étrangers s’étend à d’autres dépenses. La restauration, par exemple, est à portée du plus économe des touristes : entre 6 et 10 € pour un repas moyen au restaurant.

Précisons d’ailleurs que les repas incluant des spécialités locales traditionnelles sont bien moins onéreux et peuvent coûter beaucoup moins cher.

D’autres dépenses, incluant des activités de loisir, des achats souvenirs, du shopping en magasins ou dans les centres commerciaux, restent également à la portée des touristes.

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