Aéroport d’Alger : un trafiquant de visas et de titres de séjour arrêté

Un homme menotté / Par ronstik / Adobe Stock pour VVA - Visas & Voyages

L’arrestation d’un voyageur algérien à l’aéroport d’Alger, alors qu’il était sur le point de quitter le pays, a levé le voile sur une grave affaire de trafic de visas et de titres de séjour. L’affaire est désormais entre les mains de la justice.

Le 4 mars, la police des frontières relevant de l’aéroport international d’Alger a procédé à l’arrestation d’un voyageur avec un passeport falsifié. Le document a été immédiatement saisi et son propriétaire soumis à une enquête.

Trafic de visas et de titres de séjour

L’affaire a été ensuite portée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida à Alger. Au cours de son audition, l’accusé a reconnu que le passeport en sa possession le jour du voyage était falsifié, rapporte Ennahar.

Après un contrôle du téléphone de ce voyageur, les enquêteurs ont découvert plusieurs documents prouvant son implication dans des affaires de trafic de visas pour l’Espagne et les Émirats arabes unis, ainsi que des titres de séjour au Royaume-Uni.

Les enquêteurs ont en effet mis la main sur plusieurs copies de photos d’identité sur fond blanc, de cartes nationales d’identités, de cartes de séjours et de visas, appartenant à d’autres personnes.

Le contrôle du téléphone a aussi permis aux enquêteurs de récupérer des discussions audios et textuelles avec d’autres personnes, dont un récent message sur WhatsApp avec une personne qui lui a envoyé un dossier de demande de visa.

Le voyageur a été accusé de faux et usage de faux sur des documents officiels

Dans d’autres messages, les discussions de l’accusé avec ses interlocuteurs tournent toutes sur l’octroi de visas et de titres de séjour en contrepartie de sommes en devises, révèle encore le même journal, citant l’audience du tribunal de Dar El Beida.

Le voyageur a été accusé de faux et usage de faux sur des documents officiels, dont des passeports, des visas et des cartes de séjour.

Lors de l’audience, l’accusé a nié toutes les accusations portées à son encontre, notamment celles liées à la falsification des documents, soulignant qu’il s’agissait de demande de visas électroniques. Pour ce qui est des sommes réclamées, il assure qu’elles sont destinées aux agences de voyages avec lesquelles il traite.

À l’issue de l’audience, le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beida a requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre du voyageur. Le juge a reporté le verdict pour une autre audience, après la délibération du dossier.

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