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Algériens de France : un retour au bled à tout prix (témoignages)

Algériens de France : un retour au bled à tout prix (témoignages)

L’été 2022 est marqué par le retour de la diaspora algérienne établie en France au pays. Après la levée des principales restrictions aux voyages, il n’est pas question de passer à côté de cette occasion, malgré les prix élevés des billets de voyage et tous les problèmes qui accompagnent la reprise.

À la fin de l’été 2019, les Algériens de France, qui venaient d’achever leurs vacances annuelles au bled, n’avaient jamais imaginé qu’ils seraient privés de ces moments pendant plus de deux longues années. La crise du Covid-19 est passée par là et a ébranlé les habitudes de toute l’humanité.

Voyager en Algérie : une équation difficile pour de nombreux Algériens de France

Les compagnies aériennes, touchées de plein fouet par la crise sanitaire, peinent à reprendre correctement et tentent, par la même occasion, de rattraper le temps perdu. Résultat des comptes : les prix des billets vers l’Algérie dépassent tout entendement. De plus, le continent européen, dont la France, traverse une grave crise économique.

Les Algériens de France sont donc devant une situation délicate : rendre visite à leurs familles en Algérie, après plus de deux ans d’absence, et faire face aux retombées de la crise économique et de l’inflation et leurs conséquences sur le pouvoir d’achat. Ceci dit, le voyage s’annonce extrêmement coûteux.

Malgré autant de contraintes, ces Algériens ont jeté leur dévolu sur le retour au bled à tout prix. La nostalgie du pays et la rencontre des leurs, les ont poussés à faire tous les sacrifices du monde. « Je n’ai même pas pu me déplacer quand ma sœur est décédée de cette maladie », s’est confié Widad, une Algérienne de Strasbourg, au journal Le Parisien, ce dimanche 31 juillet.

Une Algérienne de France : « J’ai dû faire un prêt » pour pouvoir voyager en Algérie

Rencontrée par le média français, mardi 26 juillet à l’aéroport de Paris Orly, cette mère de famille s’apprêtait à s’envoler vers Constantine avec ses deux enfants de 14 et 12 ans. Cela faisait quatre ans qu’elle n’a pas vu sa famille en Algérie. Et pour son voyage cet été, elle a « dû faire un prêt ».

Une fois de retour en France et après qu’elle aura assouvi son désir ardent de revoir sa famille, elle compte mettre « 100 euros de côté tous les mois l’année prochaine », car « voir ma famille n’a pas de prix ». Et pourtant, le prix payé est très cher.

Pour se rendre en Algérie, le voyage aller – retour en avion avec Air Algérie, lui coûte à lui seul, 2 400 euros. À cela s’ajoute « les 200 euros de train depuis Strasbourg, les 37 euros du taxi pour venir à l’aéroport et les 400 km de route d’Alger à Constantine ».

Prix des billets d’avion vers l’Algérie : des augmentations « de 500, voire 600 euros »

Devant le guichet d’enregistrement d’Air Algérie au sein de l’aéroport parisien, un couple qui s’apprête à prendre l’avion pour Oran a fait état d’une hausse vertigineuse des prix des billets vers l’Algérie. « On a vu une différence de 500, voire 600 euros » par rapport à la période d’avant la crise sanitaire, explique-t-il au Parisien.

Pour se rendre à Oran, ce couple est contraint de débourser « près de 1 000 euros », et ce, après un véritable marathon pour trouver les billets. « À ce prix-là, on pourrait partir en Thaïlande », a affirmé le couple, mais il a opté pour Oran « parce qu’il y a la famille ».

En plus des retombées de la situation économique en France, la diaspora algérienne est également confrontée à l’affaiblissement de l’euro dû au conflit entre la Russie et l’Ukraine. La baisse de l’euro dans le marché parallèle ne jouera plus en la faveur des vacanciers algériens venus de France.

« Moi, je n’ai pas les moyens. Je partirai en Algérie en septembre »

Face à autant de charges et de contraintes, certains membres de la communauté algérienne en France préfèrent reporter leurs voyages vers l’Algérie, le temps que les prix des billets baissent un peu. « Je partirai en Algérie en septembre », confie une retraitée au même journal.

Pour ne pas débourser « 1200 euros pour un billet vers Oran en juillet », elle préfère attendre jusqu’au mois de septembre. « Moi, je n’ai pas les moyens. Tout est devenu si cher, c’est à peine si j’arrive à joindre les deux bouts », a-t-elle ajouté.

Elle a fini par trouver des billets à 280 euros pour un départ durant le mois de septembre. D’ailleurs, elle affirme qu’une copine à elle qui devra prendre l’avion avec elle, a acheté son billet à crédit. « Elle le paiera en trois ou quatre fois ».

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